Oeuvre
LA TOSCA
Opéra de Giacomo Puccini
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica
d'après la pièce de Victorien Sardou
Créé au Teatro Costanzi de Rome le 14 janvier 1900
Opera en version concert
Calendrier
Chorégie d'Orange
22 juillet 2024
Distribution
Version Concert
Tosca - Aleksandra Kurzak
Cavaradossi - Robert Alagna
Scarpia - Bryn Terfel
Orchestre Philharmonique de Nice
choeurs de l'Opéra Grand Avignon et des Chorégies
Direction Musicale : Clelia Cafiero
Revue de Presse
Forum Opéra - Christian Peter - 28 juillet 2024
❝ De la belle ouvrage ! … Dans cette version concertante, les artistes ont joué avec tant de conviction que les spectateurs, captivés par le drame, ont fini par en oublier l’absence de décors … Très à l’aise, silhouette juvénile, Roberto Alagna connaît sur le bout des doigts toutes les facettes de Cavaradossi … Médium puissant et riche en harmoniques qui confère un grand impact dramatique à son personnage … Ses « Vittoria ! Vittoria ! » percutants au deux déchaînent l’enthousiasme du public … Son « E lucevan le stelle » poignant et nuancé est salué par une longue ovation ❞
« La somptueuse Tosca d’Aleksandra Kurzak - C’est devant un Théâtre Antique comble que s’est jouée La Tosca choisie par les organisateurs en hommage à Puccini dont on commémore le centième anniversaire de la mort. En réalité, plus qu’à une version de concert, c’est à une mise en espace que nous avons assisté, les interprètes ne s’étant pas contentés de chanter leur partie à l’avant-scène, ils ont joué leurs rôles comme lors d’une représentation normale avec tant de conviction que les spectateurs, captivés par le drame, ont fini par en oublier l’absence de décors. […] Le Mistral s’est également invité à la fête, soufflant par rafales à intervalles réguliers sans pour autant déconcentrer les chanteurs. […] Entièrement vêtu de noir, Roberto Alagna promène avec aisance sa silhouette juvénile sur le grand plateau du Théâtre Antique. Il connait sur le bout des doigts toutes les facettes de Cavaradossi qu’il a incarné sur les plus grandes scènes, et même au cinéma. Aujourd’hui, le ténor possède un medium puissant et riche en harmoniques qui confère davantage d’impact dramatique à son personnage, et si son aigu plafonne quelque peu au premier acte, ses « Vittoria ! Vittoria ! » percutants au deux déchaînent l’enthousiasme du public. C’est du fond de la scène qu’il interprète un « E lucevan le stelle » poignant et nuancé salué par une longue ovation. […] De la belle ouvrage ! »
Olyrix - Rémi Clavier - 23 juillet 2024
❝ Gradins bondés jusqu’au dernier rang … Éclatante dès ses premières notes, la voix de Roberto Alagna - dans son élément sur cette scène - conserve une fraîcheur et une puissance impressionnante … Un timbre très rond et homogène sur toute la tessiture … Une ovation particulièrement méritée … Le jeu de scène n’est pas en reste, le couple Kurzak/Alagna, complice, proposant une mise en espace très crédible ❞
« Tosca draine les foules, ce soir, au Théâtre Antique d'Orange : les gradins sont bondés jusqu'au dernier rang. Il faut dire que l’hommage à Puccini, disparu il y a cent ans, est le seul opéra programmé cette année par les Chorégies, avec une distribution « trois étoiles » portée par Aleksandra Kurzak, Roberto Alagna et Sir Bryn Terfel. […] Dans le rôle de Mario Cavaradossi qu’il a si souvent interprété, Roberto Alagna est dans son élément sur cette scène qu’il connaît si bien. Éclatante dès ses premières notes, la voix du ténor franco-italien conserve une fraicheur et une puissance impressionnante. Des attributs qui, associés à un timbre toujours très rond, homogène sur toute la tessiture, conviennent pleinement au personnage, cohérent dans sa droiture morale jusqu’à la mort. Après avoir tenu le spectateur suspendu à sa ligne mélodique tout au long du « E lucevan le stelle », il reçoit une ovation tout à fait méritée. […] Le jeu de scène n’est pas en reste, la grande complicité d’Aleksandra Kurzak avec Roberto Alagna en Mario Cavaradossi, son compagnon sur scène comme dans la vie, participant pour une grande part à la crédibilité de la mise en espace proposée […] Les lumières s’éteignent brutalement au moment de la chute de Tosca sur un dernier accord. Les applaudissements fusent aussitôt, particulièrement nourris pour Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna.»
❝ Triomphe de Tosca … La superbe distribution a déplacé les foules … Incontestable succès d’affluence, remarquable accueil des spectateurs et le ton juste pour hisser le spectacle à un niveau théâtral particulièrement appréciable, avec un panache qu’il faut saluer … Pas de metteur en scène à l'affiche, et pourtant pétris de leur expérience, totalement investis, les artistes profondément complices improvisent et jouent à plein, et cela fonctionne à merveille. Le résultat est remarquable … Le mistral en rafales a fait des siennes, mais il n’a pas entamé la puissance de la voix du duo Tosca – Mario, qui est passée au-dessus de l’Orchestre … Roberto Alagna fait preuve d’un engagement artistique exemplaire. Le ténor s’investit et touche par sa vaillance … Dans son célèbre aria, il s’impose sans surprise, le silence de l’émotion laisse place à des acclamations du théâtre bondé … Ses envolées ravissent … Tous deux [Roberto et Aleksandra] explosent vocalement et scéniquement .. Standing ovation, moment suspendu, pour cette version de Tosca qui pourrait faire date dans les annales des Chorégies ❞
Midi Libre (Roland Massabuau) : « Aux Chorégies d’Orange, une "Tosca" dans le mistral et la puissance dramatique | La version concert de la "Tosca" de Puccini, ce lundi au théâtre antique a connu un incontestable succès d’affluence et un remarquable accueil au final lors des saluts. […] Avec des rafales irrégulières certes, mais se maintenant jusqu’aux derniers accords de l’ouvrage, la soirée n’a pas été épargnée par le mistral […] Annoncée en version concert, cette Tosca pouvait laisser craindre une lecture de l’ouvrage laissant de côté l’impact dramatique du propos. Sur l’immense plateau désert du théâtre antique, sans aucun accessoire et avec seulement une projection assez discrète par acte sur le mur, avec des costumes très majoritairement noirs, hormis la robe d’entrée de Floria Tosca et celle du berger, les artistes engagés ont trouvé le ton juste pour hisser le spectacle à un niveau théâtral particulièrement appréciable. Par leurs déplacements, leurs attitudes, l’occupation faite du gigantesque plateau, leur investissement et la sincérité de leur démarche artistique, ils ont traversé la nuit avec un panache qu’il faut saluer. […] Habitué du théâtre antique dont il connaît les moindres recoins et les zones acoustiques les plus satisfaisantes, Roberto Alagna fait une nouvelle fois preuve d’un engagement artistique exemplaire. Le ténor s’investit et touche par sa vaillance. »
La Provence (Francis Pabst) : « Une attachante "Tosca" pour clore les Chorégies | Malgré l'absence de mise en scène annoncée, la superbe distribution composée notamment de Roberto Alagna, Aleksandra Kurzak et Bryn Terfel a déplacé les foules. Le théâtre antique était plein comme un œuf... d’autruche avec 7000 personnes et 14000 oreilles tout ouïe, gênées par un mistral qui flirtait avec les 70 km/h. Ça décoiffait tout en haut des gradins. […] Tout de suite, on comprend qu'il ne s'agira pas seulement d'une version de concert stricto sensu. Pas de metteur en scène à l'affiche, et pourtant... Pétris de leur expérience de mille mises en scène, totalement investis dans leurs rôles, les artistes jouent à plein, mus par un sens profond de complicité et l'irrépressible envie de vivre leurs personnages, à fond. Uniformément de noir vêtus, sauf Tosca en robe claire, ils offrent plus qu'une simple mise en espace. […] Pour toute mise en action, l'improvisation est seul guide, selon l'aveu des protagonistes. Et cela fonctionne à merveille. Le résultat est remarquable. […] Les fidèles Chorégiens ont retrouvé les couleurs de "leur" Roberto lors du célèbre E lucevan le stelle, un temps baptisé pensionnaire des Chorégies tant sa présence était fréquente. Ses envolées ravissent. Ses fans applaudissent à tout rompre. […] Tous deux [Roberto et Aleksandra] explosent vocalement et scéniquement face à la cruauté du libidineux Scarpia. […] Cette édition 2024, marquée par les intempéries, aura été l'occasion de découvrir une attachante Tosca dans une version scénique originale et spontanée. »
L'Echo du Mardi (Andrée Brunetti) : « Triomphe de ‘Tosca’ pour clore en beauté l’édition 2024 des Chorégies d’Orange | Roméo et Juliette à la ville comme à la scène, le ténor Roberto Alagna et la soprano Aleksandra Kurzak ont conquis les 8 000 spectateurs du Théâtre Antique qui ont applaudi à tout rompre cet opéra du compositeur Giacomo Puccini dont on célèbre cette année le centenaire de la mort. […] Roberto Alagna, le chouchou des Chorégies est chez lui sur cette immense scène, au pied de la statue d’Auguste, qu’il a si souvent arpentée (au prix d’une entorse à la cheville une fois, et il avait continué comme si de rien n’était). Il est vrai que c’est la 18ᵉ fois que ses fans (dont je suis, je le confesse) viennent l’applaudir. Cette histoire d’amour a débuté en 1993 dans La Traviata. Il est revenu, presque chaque été, […] Il avait aussi fêté ses 30 ans de carrière à Orange en 2016 tellement il est attaché à ce lieu, son acoustique et ses ondes positives, il avait participé à une ‘Nuit magique’ en 2020 en plein Covid et enfin, on l’avait revu en 2022 pour Samson et Dalila de Saint-Saëns. Ce lundi soir, le mistral a fait des siennes, avec des rafales tourbillonnantes au cœur de l’hémicycle. Mais il n’a pas entamé la puissance de la voix du duo Tosca – Mario, qui est passée au-dessus de l’Orchestre Philharmonique de Nice dirigé par une Clelia Cafiero bondissante. Comme La Tebaldi, Régine Crespin ou Maria Callas avant elle, Alezksandra Karzak a su, dans un sanglot où se mêlaient passion et douleur, interpréter le fameux « Vissi d’arte. » Pendant que Roberto Alagna s’est imposé, sans surprise, dans « E lucevan le stelle. Au terme de deux heures et quart, la représentation de Tosca a été marquée par d’innombrables « Bravo ! » à tout rompre, une standing ovation a duré plusieurs minutes pour remercier chanteurs, choristes et musiciens de ce moment suspendu, de cette version qui pourrait faire date dans les annales des Chorégies.»
Le Dauphiné Libéré (Alexandra Dejardin) : « Aux Chorégies, le rideau s’est baissé sur “Tosca” en version concert. Mais avec Aleksandra Kurzak,
Roberto Alagna et Bryn Terfel, on ne pouvait que s’attendre, lundi 22 juillet, à ce que le jeu rentre en piste et que cette version concert devienne finalement une version semi-scénique. Sur les 60 mètres de scène, les personnages évoluent comme ils le feraient dans une mouture opératique. En voyant Roberto Alagna faire son entrée sur scène, les plus fidèles des Chorégies ont d’ailleurs sans doute eu à l’esprit son interprétation de 2010 sur cette même scène du théâtre antique. Cette fois-ci, c’est en tenue de ville qu’il a chanté les airs de Cavaradossi […] Quand, dans l’acte II, Tosca a chanté son solo Vissi d’arte , puis, dans l’acte III, Cavaradossi son célèbre aria E lucevan le stelle , le silence de l’émotion a laissé place à des acclamations du théâtre bondé. »
Interview
Le Dauphiné Libéré - Alexandra Dejardin 20 juillet 2024
“Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak chantent Tosca : L’émotion est de plus en plus forte”. Découvrez l’INTERVIEW CROISÉ de Roberto et Aleksandra dans l’édition d’aujourd’hui de Le Dauphiné Libéré (Vaucluse Matin),
LIRE en intégralité 🗞️ https://www.ledauphine.com/.../roberto-alagna-et...
EXTRAIT :
DL/VM: Roberto, depuis 30 ans que vous êtes invité sur la scène des Chorégies, l'émotion est toujours la même ou il y a aussi une habitude qui s'installe ?
RA : ❝ L'émotion est même de plus en plus forte. Avec la maturité, on devient encore plus sensible. On rencontre des gens qui vous suivent depuis des années […] C'est très émouvant de retrouver un public qui est là chaque année au même endroit. Les Chorégies, c'est ça pour moi. C'est une rencontre avec le public, avec des amis, avec de la famille. ❞
DL/VM : Aleksandra, aux Chorégies d'Orange, vous aviez participé à la Nuit magique en plein Covid devant un théâtre antique vide, cette fois-ci, comment vivez-vous l'expérience ?
AK : ❝ Je suis vraiment très heureuse, parce que je n'ai jamais eu la chance de chanter devant le public des Chorégies. Ce sera pour moi mes premières vraies Chorégies, avec le fantastique public de cette région. ❞
DL/VM: Vous aviez sorti ensemble un album qui s'appelait Puccini in love, donc finalement, c'est un compositeur qui vous rassemble?
AK : ❝ Puccini est mon compositeur préféré. Je suis ravie de pouvoir faire mes vrais débuts aux Chorégies dans l'année de Puccini. […] La musique de Puccini est chargée d'émotion. Il n'y a pas toujours besoin de mise en scène parce que la musique est déjà très riche ❞
RA : ❝ Puccini a toujours été un compositeur qui m'a accompagné. Je crois que je n'ai fait aucune saison sans avoir interprété un ouvrage de Puccini dans ma carrière. Dernièrement, j'ai même présenté un concert-récital où je chantais tous les rôles de ténor de Puccini dans la même soirée, ça a été formidable ! Puccini est un compositeur exceptionnel qui nous fait voyager dans les émotions, dans le temps et dans les lieux. ❞
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