TOSCA EN CONCERT - FORUM GRIMALDI MONACO
Oeuvre
LA TOSCA
Opéra de Giacomo Puccini
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica
d'après la pièce de Victorien Sardou
Créé au Teatro Costanzi de Rome le 14 janvier 1900
Opera en version concert
Calendrier
Forum Grimaldi
Vendredi 15 novembre 2024
Distribution
Floria Tosca | Maria José Siri
Mario Cavaradossi | Roberto Alagna
Le Baron Scarpia | Luca Salsi
Un sacristain | Giovanni Romeo
Cesare Angelotti | Giorgi Manoshvili
Spoletta | Reinaldo Macias
Direction Musicale - Marco Armiliato
Chef des Choeurs - Stefano Visconti
Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Revue de Presse
Première Loge - Hervé Casini - 15 novembre 2024
Roberto Alagna en majesté … Il offre les plus grands bonheurs vocaux de la soirée … Un légitime triomphe … Tout va réussir à Alagna, des aigus percutants et émis avec aplomb, des diminuendi fort bien tenus … L’organe est vaillant, le médium a toute sa couleur … Il démontre à nouveau ce soir sa réputation, non exagérée, d’avoir été trente ans durant l’une des plus belles voix du monde
« Le retour de Roberto Alagna en majesté | On n’avait plus entendu Roberto Alagna en Principauté depuis un flamboyant Maurizio d’Adriana Lecouvreur (2017) : son incarnation de Mario Cavaradossi hier soir salle des Princes, à l’occasion de la version de concert de Tosca donnée dans le cadre du Festival Puccini a remporté un légitime triomphe. […]
C’est, de fait, de Roberto Alagna que viennent les plus grands bonheurs vocaux de la soirée. […] Assuré dès son entrée en scène, le ténor franco-sicilien délivre un « Recondita armonia » de très bonne facture. Ce soir, l’organe est vaillant et le médium, en particulier, a toute sa couleur. C’est ainsi que tout va réussir à Alagna, des aigus percutants et émis avec aplomb de « La vita mi costasse » et de « Vittoria ! » à un duo du I avec sa partenaire qui lui permet de se risquer à des diminuendi fort bien tenus. C’est tout naturellement dans son lamento puis, davantage encore dans « O dolci mani » que cet attachant interprète va se surpasser en termes de phrasé et de diminuendi, achevant de nous persuader – s’il en était besoin – que sa réputation, quelque trente années durant, d’avoir été l’une des plus belles voix du monde, n’est non seulement pas exagérée mais trouve, ce soir à Monaco, l’un de ces instants suspendus pour pouvoir le démontrer à nouveau. Bravo l’artiste ! »
Connessi all'opera - Alessandro Mormile - 15 novembre 2024
Un Cavaradossi de grand luxe … Un état vocal qui frôle presque la grâce … un contrôle vocal enviable, des aigus qui, étonnamment, semblent avec le temps devenir plus sûrs, habilement maîtrisés, avec un brillant encore plus marqué … Une ampleur préservée dans le médium qui impressionne … Un timbre à la fois dense et délicat … On se délecte de la consistance de sa voix … Pur charme vocal… Des nuances subtiles d’une rare beauté.
« Le premier à en profiter [du soin porté par le chef Armiliato à suivre et soutenir les voix] est le toujours frais et vigoureux Roberto Alagna, dont l'état vocal frôle presque la grâce. Le célèbre ténor italo-français, qui a désormais franchi le cap des soixante ans, est un Cavaradossi de grand luxe. Il l’est non seulement parce qu'il apparaît sur scène passionné et d'une grande douceur face à la jalousie de sa Tosca, atténuant les élans du duetto du premier acte, mais il chante encore avec un contrôle vocal enviable et des aigus qui, étonnamment, semblent avec le temps devenir plus sûrs, habilement maîtrisés, avec un brillant encore plus marqué qu’il y a quelques années. Ce qui impressionne, c'est l'ampleur conservée dans les médiums, où la voix se déploie avec la beauté du timbre de toujours, semblant avoir trouvé des sonorités qui s’élargissent tout en préservant autant que possible le vibrato. Et voilà qu'Alagna commence par un "Recondita armonia", où on se délecte de la consistance douce de sa voix, qu'il retrouve encore davantage, dans le duetto suivant avec Tosca, dans un "Qual occhio al mondo" à la fois dense et délicat, comme une étreinte passionnée de séduction et de pur charme vocal. Bien sûr, il cherche à offrir le meilleur de lui-même dans un "E lucevan le stelle" bien chanté et acclamé par le public, mais le véritable chef-d'œuvre de sa prestation vient juste après, dans un "O dolci mani" d'une tendresse extrême, finement exécuté avec des demi-voix et des nuances subtiles d'une rare beauté. »
Musicologie.org - Jean-Luc Vannier - 15 novembre 2024
Roberto Alagna et Tosca honorent Puccini à Monte-Carlo … Avec fougue et passion, il enflamme le public du Forum Grimaldi dans le personnage de Mario Cavaradossi … Inlassable multiplication d’impressionnants forte dont il manie la technique avec autant d’assurance que de brio … Jubilatoire “Vittoria” … Incandescence tragique de son “E lucevan le Stelle” … Ovation enthousiaste.
« Roberto Alagna et Tosca honorent Puccini à Monte-Carlo | Lorsqu’ils investissent avec fougue et passion leur rôle — rôle dont ils connaissent les moindres inflexions, les moindres accentuations pour l’avoir interprété sur les plus grandes scènes d’opéra — il est des chanteurs qui font complètement oublier le fait qu’il s’agit d’une « simple » version de concert. Et ce, pour le plus grand bonheur de l’audience à laquelle sont concédées les ressources inextinguibles de son imaginaire pour palier, ici un éventail compromettant, là un poignard assassin, là encore un peloton d’exécution.
Ce fut exactement le cas, vendredi 15 novembre au Grimaldi Forum, pour une Tosca donnée par l’opéra de Monte-Carlo dans le cadre du « Festival centenaire Puccini ». Placé sous la direction de Marco Armiliato — tout aussi énergétique que dans la production d’Andrea Chénier en février 2023 —, accompagné par l’orchestre philharmonique de Monte-Carlo qui nous a gratifié de superbes sonorités mélodiques — rutilance des cuivres, suavité des cordes —, Roberto Alagna, applaudi à son entrée en scène comme au temps de « Au théâtre ce soir » pour une certaine génération, a enflammé dans le personnage de Mario Cavaradossi le public du Grimaldi Forum : inlassable multiplication d’impressionnants forte dont il manie la technique avec autant d’assurance que de brio. […] Son jubilatoire « Vittoria, vittoria ! » à l’acte II et l’incandescence tragique de son « E lucevan le stelle » au début de l’acte III feraient fondre n’importe quelle banquise et lui valent, parmi tant d’autres dans cette soirée, une ovation enthousiaste. »
Opera-diary.com - Geoffrey - 15 novembre 2024
Quelle belle soirée pour Roberto Alagna il connaît ce rôle comme le dos de sa main, il connaît les moindres détails de la partition et ça se voit !
« Cet été aux Chorégies d’Orange, j’avais déjà eu la chance de voir Roberto Alagna dans le rôle de Mario Cavaradossi. Cette fois-ci, il assumait le même rôle au Opéra de Monte-Carlo où il a fait ses premiers pas dans le rôle d'Alfredo Germont en 1989... 1989 mes amis j avais un an ! Et 35 ans plus tard, je vois ce même chanteur qui a parcouru toutes les scènes mondiales, qui est le chouchou du public français et qui fait passer l'opéra à un autre niveau, et qui au delà du statut de ténor, a le statut de vrai artiste. Et quelle belle soirée pour lui, il connaît ce rôle comme le dos de sa main, il connaît les moindres détails de la partition et ça se voit ! »
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