OTELLO - VIENNE
Oeuvre
Otello
Opéra en 4 actes de Giuseppe Verdi
Livret d'Arrigo Boïto d'après "Othello, le Maure de Venise" de William Shakespeare
Créé à la Scala de Milan le 5 février 1887
Calendrier
Wienerstaatsoper
12 mars 2018
15 mars 2018
18 mars 2018
22 mars 2018
Distribution
Desdemona : Aleksandra Kurzak
Otello : Roberto Alagna
Iago : Dalibor Jenis
Lodovico : Alexandru Moisiuc
Mise en scène : Christine Mielitz
Décors et costumes : Christian Floeren
Direction musicale : Graeme Jenkis
Orchestre et choeurs de l'Opéra de Vienne
Revue de Presse
Onlinemerker.com - Renate Wagner - 12/03/2018
« Un interprète d’une grande intelligence et pouvoir de conviction, qui ne faiblit jamais et captive toujours autant l'attention. Une intensité et un désespoir qui donnent la chair de poule »
EXTRAIT (traduit de l’allemand) : « Ce n'est pas le premier Otello de Roberto Alagna, il l'a chanté à Orange (où il fut la star des Chorégies au Théâtre antique pendant de nombreux étés), mais c'est un rôle à prendre avec soin. Si l'on croit Operabase, Vienne est son premier essai dans une grande maison. Et bien sûr il peut chanter ce rôle, il a dans la gorge toute la substance nécessaire - cependant, depuis "Esultate" à l’insensé duo avec Iago à la fin du deuxième acte et à quelques autres reprises encore, l’exigence de Verdi imprime au chant une pression insensée, que bien peu de ténors peuvent rendre sans forcer. Pas même Alagna, qui reste toujours au top dans le haut de gamme et ne laisse apparaître l'effort que tout au plus dans le Mezzavoce (mais c'est un rôle où Verdi ne pensait pas au bel canto de toute façon).
Mais il est, comme toujours et même dans cette misérable mise en scène, un interprète d’une grande intelligence et pouvoir de conviction, qui ne faiblit jamais et captive toujours autant l'attention. D'ailleurs, pas un Maure naïf, qui tombe facilement dans le piège, mais un personnage déchiré plus intelligent, que seul un suprême scélérat peut renverser. [...] Quand, à la fin, Roberto Alagna dit adieu à sa Desdemone et se donne la mort avec une intensité et un désespoir tels qu’ils ne manquent pas de donner la chair de poule, la dame à côté de moi a sangloté dans son mouchoir. Comme je la comprends ! "
Die Presse - Wilhelm Sinkovicz - 12/03/2018
« Brillante victoire. Alagna est venu, a vu, a vaincu : la naissance du nouvel Otello de notre époque. Dès l’Esultate, qu’il chante calme et confiant, il triomphe déjà, visiblement en pleine possession de ses moyens de Stentor »
EXTRAIT (traduit de l’allemand) : « Une brillante victoire. Roberto Alagna aux côtés d’Aleksandra Kurzak dans sa première apparition dans Otello: le redouté rôle héroïque de Verdi pourrait bien devenir le nouveau rôle signature de la coqueluche du public, qui comme d'habitude, sans s’épargner, mise tout sur une seule carte - et triomphe dès son entrée en scène.
Lundi dernier à l'Opéra national de Vienne, on a assisté à la naissance du nouvel Otello de notre époque : Alagna est venu, a vu - a succombé à la jalousie, a tué, est mort - et a vaincu. Aussi pathétique que cela puisse paraître, d’une part, les excellents ténors qui maîtrisent ce rôle sont toujours rares. D'autre part, Alagna reste vrai: son public sait qu'il ne s’épargne rien en tant que chanteur et interprète. Parfois, certes, il enflamme sa poudre si généreusement, qu’il peut en oublier dans la furie de la scène les détails plus subtils de la caractérisation. Dans le cas d'Otello, bien sûr, cela ne peut pas lui arriver. Ici il doit tout donner dès sa première apparition sur scène. Et dès l’Esultate, qu’il chante calme et confiant, il triomphe déjà, visiblement en pleine possession de ses moyens de Stentor. Et s’il laisse au violoncelliste philharmonique le pianissimo du duo avec Desdemona, il a cela en commun avec tous les interprètes importants d'Otello.
Soit dit en passant, il réussit par la suite - en particulier dans le monologue du troisième acte – à exécuter des sons incroyablement délicats, introvertis, qui dans tous les cas – s’intègrent toujours de façon homogène dans les phrases mélodiques - ce qui est vraiment un atout capital chez Alagna. Cet Otello chante, il ne rugit jamais.
De cette manière, il parvient à exprimer le lent déclin de la personnalité de cet anti-héros et à le rendre oppressant également sur le plan musical. Et Aleksandra Kurzak douée d’un soprano acidulé (mais in fine tendre et délicat) fait à ses côtés une partenaire idéale : leur confrontation fatale, grâce à l'engagement total des deux interprètes, ressort comme un temps fort de la scène opératique par excellence : finalement, une fois de plus, toute la puissance de la prestation provient de et repose sur les chanteurs."
Kronen Zeitung - Florian Krenstetter - 12/03/2018
« Un portrait saisissant »
EXTRAIT : « Une bonne dose de tension et d’intensité. Roberto Alagna brosse le portrait saisissant d’un auto-renoncement permanent. Il ne faut pas grand-chose pour que le poison du doute et du soupçon semé par Iago monte en lui comme de la levure. Autant Alagna vit pleinement la violence physique, l'illusion et l'ivresse de son personnage, autant son chant solennel est également capable d’exprimer son doux desespoir et sa vulnérabilité. A ses côtés Aleksandra Kurzak dans le rôle de Desdemona : la fragile pincée de prémonition funèbre qu'elle insuffle dans l’"Air du Saule" et dans l'Ave Maria subséquente, devient une introspection captivante.
The Opera Critic - Moore Parker - 12/03/2018
« Technique habile, timbre bien projeté, instinct de scène inné"
EXTRAIT: "Dans le rôle-titre, le ténor franco-italien se révèle la surprise de la soirée, tenant le cap tout au long de l’éprouvante partition et ne semblant jamais s’économiser. Au contraire, il a même tenu plus que nécessaire l’un des aigus en pleine voix ‘forte’ - comme pour prouver son courage à tous. Si elle reste essentiellement lyrique, l’habile technique d'Alagna, et la combinaison idéale de grain, d’émission sonore et de son timbre bien projeté – alliés à un instinct de scène inné – remportent un plein triomphe. »
Opera Slovakia - Terézia Ursínyová - 15 mars 2018
«Otello fut le meilleur. Magnifique vocalité, aigus brillants émis sans effort, timbre clair et puissant»
Östereich - E. Hirschmann - 22 mars 2018
«Triomphe ! Le nouveau couple de rêve de l'opéra ont enchanté le public dans Verdi – Jubilatoire »
Der Neue Merker (Avril 2018) – Extraits traduits de l’allemand
Galerie (photos Michael Pöhn)