Roberto Alagna

Roberto Alagna

OTELLO - PARIS

 

L' Oeuvre

 

 

Otello

Opéra en 4 actes de Giuseppe Verdi

Livret d'Arrigo Boïto d'après "Othello, le Maure de Venise" de William Shakespeare

Créé à la Scala de Milan le 5 février 1887 

 

 

Calendrier

Jeudi 07 mars 2019

Dimanche 10 mars 2019

Mercredi 13 mars 2019

Samedi 16 mars 2019

Mercredi 20 mars 2019

Samedi 23 mars 2019

Mardi 26 mars 2019

Vendredi 29 mars 2019

 

 

Distribution 

 
Roberto Alagna | Otello
Aleksandra Kurzak | Desdemona 
George Gagnidze | Jago 
 
Marie Gautrot | Emilia
Frederic Antoun | Cassio 
Alessandro Liberatore | Roderigo 
Paul Gay | Lodovico
Thomas Dear  | Montano
 
Mise en scène : Sergei Serban
Décors : Peter Pabst
Costumes : Graciela Galan
Lumieres : Joël Hourbeigt
Direction musicale : Bertrand De Billy
Orchestre et Choeurs l'Onp
 
 

Revue de presse

 

Fomalhaut - 18 mars 2019

Timbre unique, vaillant et solaire qui montre des versants sombres et torturés, son chaud et ambré, aigus qui poursuivent leur émission ascendante avec un sentiment de plénitude somptueux, émission mordante, présence insolente, clarté d’élocution inimitable… 

 
EXTRAIT : « La voix du ténor sicilien dans l’âme s’est solidifiée d’un bronze doré chaleureux, si bien qu’il incarne le rôle du Maure de Venise avec un timbre vaillant et solaire qui montre des versants sombres et torturés quand la paranoïa prend possession de tout son corps. Nous en avons à nouveau la démonstration au cours de la représentation de ce soir dès l’’Esultate !’ chanté avec un rayonnement qui, progressivement, se gorge d’un son chaud et ambré alors que les aigus poursuivent leur émission ascendante avec un sentiment de plénitude absolument somptueux. Et l’on peut même dire que sa belle chevelure aux reflets cuivrés appariée au rouge profond de son long manteau est en harmonie avec cette émission mordante d’une présence insolente, présence aujourd’hui absolument inimitable par sa clarté d’élocution. Et il y a toujours ce timbre unique au chanteur qui exprime sa personnalité entière même dans la force de ses suraigus. Et avec son épouse, Aleksandra Kurzak, ils forment à eux deux le véritable pivot central du spectacle de par l’alchimie amoureuse naturelle en jeu, bien évidemment, mais aussi par une complémentarité de voix, subtile et finement filée de la part de la soprano polonaise, qui prend des accents plus corsés et réalistes dans les moments de grande tension qui font écho à cette entièreté unique que l’on retrouve dans les expressions de son homme.
Roberto Alagna joue plutôt un être troublé et humain sans exagération animale, Aleksandra Kurzak se voue à un rôle fortement admiratif et soumis qui vire au mélodrame puccinien au dernier acte, et leur duo atteint un magnifique sommet fusionnel dans la première partie, lorsque l’ombre des voiles de scènes immatériels sublime une vision fortement classique de leur couple idéalisé. »
 
 

Culturebox - 12 mars 2019

Alagna magnifique. Voix supérieurement conduite, sans forcer, caractérisation sans aucune exagération

 
EXTRAIT : "Vaillance, puissance, clarté de l'incarnation de notre Roberto national et aucun signe de fatigue. Alagna magnifique. Voix, donc, supérieurement conduite, sans forcer, personnage qui s'enferme sans le vouloir dans sa jalousie, au risque de tout perdre en montrant qu'il n'a pas les nerfs pour la fonction qu'il occupe, et Alagna le fait sans aucune exagération, comme un homme peu éduqué à affronter des sentiments."
 
 

Resmusica - Steeve Boscardin - 10 mars 2019

Roberto Alagna est il un Otello idoine ? Devant une telle incarnation, à ce niveau, on rend les armes devant le singulier Otello d’Alagna. Esultate insolent de jeunesse et de puissance, duo d’amour chavirant par son élégante simplicité, évidence confondante, impact frappant, investissement scénique impressionnant, communication sans filtre avec la salle, émotion brute, Nun mi tema déchirant, sincérité de l’artiste. 

 
EXTRAIT : « Face à [Aleksandra Kurzak], Roberto Alagna se lance le défi d’aller au bout de ce rôle qui reste très lourd pour beaucoup de ténors. L’investissement scénique du chanteur est toujours aussi impressionnant malgré l’habitude. Il faut le voir sombrer progressivement dans la folie et dresser un portrait pathétique de ce colosse aux pieds d’argile. Évidemment, on l’entend parfois sur le fil et, à le voir se moucher à tous les actes [Ndlm : non encore complètement remis de sa trachéite], l’on craint que la voix ne craque. Mais rien de tout cela ne se produit en cet après -midi. Le « Esultate » est insolent de jeunesse et de puissance. Le duo d’amour nous chavire par son élégante simplicité. Les mots s’égrènent, les phrases coulent avec une évidence confondante. Depuis quand n’a-t-on entendu un « Dio ! Potevi mi scagliar » aussi émotionnellement chargé, à vif ? Ce qui frappe ici c’est l’impact, la communication sans filtre que le ténor instaure avec la salle ; une émotion brute qui ne doit rien à la démonstration mais à la sincérité d’un artiste qui ne finit pas de surprendre jusqu’à un « Nun Mi tema » déchirant. Alors, Roberto Alagna est-il un Otello idoine ? Devant une telle incarnation, on a rendu les armes avant de nous poser une question qui, à ce niveau, peut rester sans réponse. »
 
 

Opera Online - Alain Duault - 7 mars 2019

Profonde appréhension du rôle, force de caractère impressionnante, panache, Esultate lumineux, aigu projeté avec force, duo frémissant, couleurs irradiantes et sensuelles, incarnation dense, intelligente et ardente. Rattrapé par cette maudite trachéite en 2eme partie, Roberto Alagna déploie une énergie combattive dont peu sont capables, offre une vérité poignante, une intensité dramatique rare. N’est-ce pas ce que Verdi eut souhaité ?

 
EXTRAIT : « Le rôle-titre était incarné par Roberto Alagna. Incarné est bien le mot juste tant la prestation du ténor a montré encore une fois aussi bien sa profonde appréhension du rôle en même temps que cette force de caractère impressionnante qui le pousse à aller au bout de lui-même, sans jamais renoncer. Frappé par une trachéite lors de la générale, il aurait pu annuler – mais cela ne lui aurait pas ressemblé ! 
 
Dans son passionnant #DictionnaireIntime, qui vient de paraitre chez Le Passeur Éditeur il écrit : ❝J’ai horreur de devoir annuler. Je pense chaque fois à ces gens qui ont fait des sacrifices pour acheter un billet, qui viennent de loin et ont dû payer un voyage, un hôtel, je pense à leur déception. J’essaie toujours d’aller jusqu’au bout de mes forces, de donner le maximum. Il est rare de se sentir totalement en forme, peut-être seulement deux ou trois fois par saison. S’il fallait annuler chaque fois que l’on ne se sent pas à 100%, on annulerait tout le temps. Même dans un état « moyen », on donne tout, on se surpasse, on va jusqu’au bout de sa technique pour passer l’obstacle. Et en se dépassant ainsi, on montre ses fragilités et on devient peut-être plus touchant, comme si les émotions vécues et chantées devenaient encore plus fortes ❞.
 
C’est cela, Roberto Alagna, c’est ce panache qui fait qu’il est tant aimé. Mais, à dire vrai, dans la première partie de cet Otello, on n’entendait plus guère les traces de cette méchante trachéite : un Esultate lumineux, avec un aigu projeté avec force et qui ne faillit pas dès son entrée en scène, un duo frémissant qui l’unit ensuite à sa pure Desdémone, où la tendresse expressive se pare de couleurs irradiantes et sensuelles, tout était là pour une de ces représentations qui marquent les esprits.
 
[…] Depuis sa première incarnation, Roberto Alagna a mûri son personnage et lui donne une densité que révèle le deuxième acte, avec le quatuor dans lequel le ténor sait faire entendre la progression du doute rongeur mais surtout ce Finale dans lequel la passion fuligineuse assombrit la raison d’Otello. Et la voix fait entendre tout cela avec autant d’intelligence que d’ardeur, comme l’odeur montante d’un feu intérieur qui va le consumer.
 
À l’entracte, on est rassuré, on est heureux, on est confiant. Mais que se passe-t-il en coulisse durant cet entracte ? Dès le début du troisième acte, le timbre perd de sa lumière, se voile, se matifie, quelques raucités malvenues (ce que les chanteurs désignent du terme peu ragoutant de « graillons ») perturbent la voix ; on souffre avec Roberto Alagna dont on perçoit bientôt la détresse de se sentir rattrapé par cette maudite trachéite. Mais il ne baisse pas la tête : avec une énergie dont peu sont capables, il va aller jusqu’au bout des deux derniers actes, retrouvant des couleurs pour exprimer le désespoir du personnage, reperdant ensuite la matière de sa voix, luttant pourtant et conférant ainsi à la scène finale une vérité poignante. Car cet homme qui se débat avec le souffle et la matière vocale qui l’abandonnent, c’est aussi Otello qui perd pied face à ce qui se révèle n’être pas un Destin mais une machination qui l’a piégé, qui l’a poussé à l’irréparable, qui l’a écrasé : Roberto et Otello, même combat ! Rarement l’intensité dramatique de cette scène finale avait à ce point serré la gorge, ce personnage comme blessé de l’intérieur, cet engagement directement et affectivement physique dans le rôle, ce chant calciné par l’inquiétude, par la détresse, par la douleur qui gagne, n’est-ce pas ce que Verdi eut souhaité (lui qui voulait pour sa Lady Macbeth une voix arrachée du fond de l’abîme de l’âme) ?
 
 

Toute la culture - Paul Fourier - 7 mars 2019

Otello lyrique en majesté, Alagna impressionne dès son entrée en scène. Son timbre est un véritable bonheur pendant les 2 premiers actes, il réussit magistralement à faire évoluer son personnage, portant la représentation, lui insufflant une extraordinaire intensité. Il se bat comme un lion" 

 
EXTRAIT : " Roberto Alagna impressionne dès son entrée en scène ; son Esultate est tranchant comme il faut et son timbre italien est un véritable bonheur pendant les deux premiers actes. C’est un de ces Otello lyriques en majesté, probablement les plus beaux si l’on met en regard les ténors wagnériens qui apportent leur puissance et leur endurance dans le rôle, souvent au détriment des couleurs issues de la plume de Verdi. Il réussit magistralement à faire évoluer ce soldat viril d’abord victorieux, sûr de lui et de son autorité, vers cet homme qui commence à douter sous les coups de boutoir de Iago.
 
Cependant, après l’entracte, des premiers signes de problèmes vocaux se font sentir et un vilain graillon vient abimer les premières mesures. Celui-ci ne quittera plus la gorge de Alagna qui décidera de faire avec – car il ne semble pas dans la nature du ténor de s’avérer vaincu. Pourtant, le public tremblât plus d’une fois et on put même se demander en milieu d’acte III si, alors qu’il était sorti et que son absence s’éternisait, on allait le revoir en scène.
Le reste sera une course haletante contre la montre qui, paradoxalement, renforcera l’extraordinaire intensité que l’artiste réussit, malgré tout, à insuffler en portant la représentation et en jouant de ses défaillances. Employant par moments des chemins de traverse pour sauter l’obstacle, il le fit toujours avec ce professionnalisme qu’on lui connait. Quelle tension surgit de ce « Fuggirmi io sol non so ! » (« Moi seul ne peut me fuir ») littéralement craché qui colora la fin de la raison de cet Otello à bout de forces d’une dimension troublante !
 
Jusqu’à la scène finale du suicide, Alagna se battra comme un lion, un lion tout à la fois puissant, comme il sait l’être pour en mettre plein la vue au public, et fragile, comme sa voix si peu aisée à contrôler. Vertigineux !"
 
 

France Net Infos - Christophe Mary - 07 mars 2019

Alagna se montre brillant dans l'interprétation de cet Otello qui passe du grand guerrier à un animal ravagé par la jalousie

 
EXTRAIT : "Roberto Alagna reprend le rôle titre d’Otello qu’il avait abordé aux Chorégies d’Orange en 2014. Le chanteur se montre brillant dans l’interprétation de cet Otello à l’esprit miné de failles qui passe de grand guerrier, à monstre de naïveté qui finit animal ravagé par la jalousie, succombant aveuglément à la vengeance. La scène où il étrangle Desdémone à même le sol de la chambre princière émeut par tant de brutalité bestiale.
 
 

Forumopera.com - Christian Peter - 07 mars 2019

Une incarnation de haut vol, une prestation totalement aboutie durant la première partie, de superbes moments. Un Dio mi potevi scagliar poignant, une scène finale d’une intensité dramatique saisissante en dépit des conditions vocales [liées à la trachéite dont il souffre depuis la générale]. Chapeau l’artiste ! 

 
EXTRAIT : « Lors de la générale, Roberto Alagna et son épouse étaient annoncés souffrants. De fait le ténor avait fini la représentation presque aphone. En ce soir de première, en revanche, nous étions persuadés que les choses étaient rentrées dans l’ordre tant son « Esultate ! » lancé à pleins poumons avec une voix assurée et percutante qui remplissait tout le théâtre, laissait présager une incarnation de haut vol, et elle le fut, du moins jusqu’à l’entracte. Durant cette première partie, le ténor qui ne se ménageait pas nous a offert une prestation totalement aboutie, parsemée de superbes moments qui ont déchaîné l’enthousiasme du public : le duo d’amour qui conclut le premier acte tout en délicatesse et sensualité, les premiers échanges avec Iago puis le quatuor où l’on sent le doute s’insinuer lentement en lui, enfin le final du deux où la tension monte progressivement tandis que les premiers signes de fatigue se faisaient sentir. Hélas, au début du trois, le timbre semble voilé, quelques graillons se font entendre comme si le ténor avait repris un coup de froid pendant la pause. Le reste de la représentation sera une lutte acharnée contre une voix qui se dérobe en nous gratifiant tout de même au passage d’un « Dio mi poteviscagliar » poignant théâtralement parlant et d’une scène finale d’une intensité dramatique saisissante en dépit des conditions vocales. Chapeau l’artiste ! »
 
 
 

Altamusica.com - Vincent Guillemin - 31 mars 2019

« Superbe duo principal, avec un Roberto Alagna de timbre idéal pour le rôle-titre, et l’excellente Aleksandra Kurzak dans celui de Desdemona »

 
EXTRAIT : « Intérêt majeur [de cette reprise], le couple mauresque s’avère bien supérieur à ceux des dernières reprises. Tout d’abord grâce à l’Otello d’Alagna, en cette soirée d’avant-dernière particulièrement en forme scéniquement comme vocalement. À la flamme et la beauté du timbre qu’on lui connaît et qui ne vieillit pas, l’un des plus solaires possibles aujourd’hui pour porter ce rôle de ténor si tendu, s’ajoute une vaillance et une tenue de la ligne à toute épreuve. Aleksandra Kurzak s’est entretenue avec nous pour expliquer son développement de carrière vers des rôles moins légers qu’auparavant. Après sa Traviata déjà particulièrement intéressante en début de saison sur cette même scène, [sa prestation dans le] rôle de Desdemona est une véritable réussite, tant l’éclat du timbre et la technique belcantiste s’adaptent à sa partition, jusqu’à une superbe prière suivie d’une Chanson du saule angélique. »
 
 
 

La revue du Spectacle - Christine Ducq -07/03/2019

 
"Fabuleux Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak à l' Opéra national de Paris. Ce couple incandescent nous offre décidément un bonheur inégalable, celui de la vérité de sentiments flamboyants - ceux du meilleur théâtre" 

EXTRAIT : "L'incandescence sur scène du couple formé par l'Otello de Roberto Alagna et la Desdemona d' Aleksandra Kurzak n'a que peu d'équivalent. Le ténor français incarne avec une générosité et une intensité rares toutes les facettes de son personnage : victorieux a priori invincible avec un "Esultate" triomphant comme jamais à l'ouverture, il est bouleversant ensuite à force de douleur intériorisée ou d'éclats d'orgueil et de violence irrépressibles. Déchiré et déchirant, le chanteur émeut aux larmes. Il n'est jusqu'à une légère altération de sa voix après l'entracte qui ne serve son interprétation d'un homme brisé, d'un soldat vaincu par lui-même. Du très grand art. [...] Ce couple à la scène comme à la ville nous offre décidément un bonheur inégalable, celui de la vérité de sentiments flamboyants - ceux du meilleur théâtre."
 
 

Galerie 



25/03/2019