OTELLO - Verdi - Orange
Oeuvre
Otello
Opéra en 4 actes de Giuseppe Verdi
Livret d'Arrigo Boïto d'après "Othello, le Maure de Venise" de William Shakespeare
Créé à la Scala de Milan le 5 février 1887
Distribution - Calendrier
2 août 2015
5 août 2015
Desdemona : Inva Mula
Emilia : Sophie Pondjiclis
Otello : Roberto Alagna
Iago : Seng Younh Ko
Mise en scène : Nadine Duffaut
Décors et costumes :
Orchestre de Montpellier
Choeurs de l'Opéra d'Avignon
Direction Musicale : Myung Whun Chung
Chorégies d'Orange
Revue de Presse
LE FIGARO - 07/08/2014 -
"Roberto Alagna et Seng-Hyoun Ko, galvanisés par la direction ciselée du maestro Myung-Whun Chung, ont livré deux perforamnces exceptionnelles"
"À l'exception d'un remplacement à Los Angeles en 2003, et d'un tour de chauffe en concert à Pleyel, notre ténor national n'avait jamais abordé pleinement l'avant-dernier opéra de Verdi. N'en déplaise aux Cassandre, qui auraient volontiers prédit le naufrage de cette fausse prise de rôle, le chanteur français s'en est sorti avec les honneurs. Mieux: malgré des aigus tendus (notamment lors de son monologue du deuxième acte) et quelques signes de fatigue perceptibles à l'acte III, lors de la confrontation avec la délégation vénitienne, il livre «son» Otello! Solaire, mais profondément humain. Naufragé presque involontaire d'une glorieuse destinée dont il se sabordera lui-même.
Dès son entrée in medias res, Alagna impose sa présence, avec un Esultate aux aigus lumineux mais maîtrisé sur tout le spectre de la voix. Y compris dans le médium grave, gageure du rôle. Le ténor nous offre même, dans le bouleversant duo 'Gia nella notte' avec la Desdémone d'Inva Mula (scéniquement impeccable, vocalement plus convaincante dans la tendre chanson du saule de l'acte IV), un vrai moment de grâce. Il est porté, sans doute, par la luxuriance du Philharmonique de Radio France.
Dans le duo avec Otello, les deux hommes exacerbent les qualités de leurs timbres respectifs (lumineux et affecté pour Alagna, sombre et implacable pour Ko), dessinant toute l'ambiguïté et la duplicité de leurs personnages, qui se complètent et s'opposent à la fois."
Das Opernglas - Oct 2014 - K. Kutzschbach
"Un Otello spécial, étonnamment puissant ... même les passages les plus héroïques passent bien"
"L'accent a été mis sur les débuts de Roberto Alagna en Otello - peut-être la prise de rôle la plus excitante dans ce festival d'été. Depuis plus de dix ans, le ténor s'est préoccupé de cette partition, et à maintes reprises une apparition imminente dans ce rôle fut envisagée. Après avoir interprété en juin de cette année à la salle Pleyel des scènes individuelles de l'œuvre en un concert bel et bien pensé comme un test, il était désormais prêt, et le chanteur s'est présenté dans la meilleure constitution physique et vocale. Ce fut quelque chose de particulier, que d'entendre un Otello avec une émission si lumineuse, une telle clarté de timbre et une telle sensibilité dans l'expression. Mais ce n'est pas rien que de réaliser cette prise de rôle sur cette magnifique scène en plein air, qui ne pardonne aucune erreur et qui avec son orchestre central ne facilite pas vraiment la tâche des chanteurs. Pourtant, l'entrée de l'"Esultate!" lancée depuis l'arrière scène fut rendue d'une façon étonnamment puissante, exprimant toute la détermination du gouverneur chypriote victorieux et surtout façonnant de façon nette et précise l'Acciaccatura du contre Si naturel dans "L'uragano", ce que bien des fameux Otello d'essence barytonale ne peuvent se permettre. Bien que les moments les plus forts aient été remarquables dans le duo d'amour "Gia nella notte densa" rarement chanté avec autant de ferveur, dans le "Dio mi potevi exprimant tant de souffrance, ou dans la pure tragédie du "Niun mi tema" , on a pu noter que les passages les plus héroïques sont eux aussi étonnamment bien passés. Avant qu'Alagna ne déploie dans l'acte final l'intensité émotionnelle à laquelle il nous a habitué, quelques aigus accrochés ont aussi montré les limites. "
Press Review
LE FIGARO - 07/08/2014 -
"Roberto Alagna and Seng-Hyoun Ko, galvanized by Maestro Myung-Whun Chung's direction, delivered two exceptional performances"
"Except a replacement in Los Angeles in 2003, and a warm-up lap in concert at the Salle Pleyel, our national tenor never fully addressed the penultimate Verdi's opera before. Whatever the prophets of doom said, who would gladly have predicted the sinking of the false role debut, the French singer pulled through with honors. Better still, despite some tense top notes (especially during his monologue in the second act) and some signs of fatigue perceptible in Act III, during the confrontation with the Venetian delegation, he gave "his" Otello! Sunny, but deeply human. Almost unintended castaway of a glorious destiny he voluntary destroyed.
Upon his entrance in medias res, Alagna is an immediate presence with a Esultate with bright top tones, mastered across the entire spectrum of his voice. Including in the low midrange, the challenge of this role. In the upsetting duet 'Gia nella notte' with Inva Mula's Desdemona (scenically impeccable, vocally more convincing in the tender 'Song of Willow' in Act IV), the tenor even offers a pure moment of grace. He is buoyed along, no doubt, by the luxuriance of the Philharmonic Orchestra of Radio France.
In the duet with Otello, both men exacerbate the qualities of their respective timbre (bright and touching for Alagna, dark and merciless for Ko), drawing all the ambiguity and duplicity of their characters, who are both combining and opposing at the same time. "
Das Opernglas - Oct 2014 - K. Kutzschbach
"A special Otello, surprisingly powerful ... even the most heroic passages went well"
"The focus was on Roberto Alagna's first appearance in Otello - perhaps the most exciting role debut in this summer festival. For over ten years, the tenor dealt with that score, and repeatedly considered an imminent appearance in this role. After having performed individual scenes from this work in June of this year at the Salle Pleyel, in a concert version well built to be a test, he was now ready, and the singer showed up in his greatest physical and vocal shape. It was something special, to hear an Otello with such a glowing emission, such a clarity of tone and such a sensitivity in the expression. But this is not easy to achieve that role debut on this beautiful outdoor stage, which is unforgiving of errors and which central orchestra is not always really helpful for the singers. However, the entrance on "Esultate!", launched from the back of the stage was rendered in a surprisingly powerful way, expressing the determination of the Cypriot victorious general and above all rendering the clear and precise shaping of the Acciaccatura High B in the "The Uragano", which many famous Otello of baritonal essence can't afford. Although the strongest moments were remarkable, in the love duett "Gia nella notte densa" rarely heard so heartfelt, and in the "Dio mi potevi" expressing such a deep suffering, or in the " Niun mi tema " genuine tragedy, it has been noted that the most heroic passages went also surprisingly well. Before Alagna deploys in the final act all the emotional intensity he is used to, some strained high notes also showed the limits."
Galerie
11/11/2016
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