MADAMA BUTTERFLY - Puccini - New York
Oeuvre
Madama Butterfly
Opéra en 2 ou 3 actes
Livret de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa
Musique de Giacomo Puccini
Créé en 2 actes à la Scala de Milan le 17 février 1904
Représenté depuis, en trois actes (acte 2 scindé en 2 parties)
Distribution - Calendrier
Metropolitan Opera New York
17 mars 2016
21 mars 2016
25 mars 2016
29 mars 2016
02 avril 2016**
** retransmission en direct au cinéma
Production : Anthony Minghella
Chorégraphe : Carolyn Choa
Décors : Michael Levine
Costumes : Han Feng Lighting
Puppetry Blind Summit Theatre
Cio-Cio-San : Kristine Opolais
Suzuki : Maria Zifchak
Pinkerton : Roberto Alagna
Sharpless : Dwayne Croft
Orchestre et Choeur Metropolitan Opera New York
Direction Musicale : Karel Mark Chichon
Revue de Presse
Con Digital News – Terry Ponick
Réamorçant leur surprenante alchimie romantique vue tout dernièrement dans la récente production du Met de "Manon Lescaut", la soprano Kristine Opolais et le ténor Roberto Alagna ont à nouveau fait de la bien belle musique ensemble, dans un opéra classique de Puccini peut-être plus populaire encore, "Madama Butterfly". [...]
Les fidèles du Met connaissent déjà l'histoire quasi-miraculeuse du remplacement de dernière minute par M. Alagna du tenor initialement prévue pour la dernière production de "Manon Lescaut". M. Alagna, qui n'avait jamais chanté le rôle du personnage principal masculin de l'opéra, des Grieux, est parvenu à le maîtriser au cours des deux semaines qu'il restait à peine avant la soirée d'ouverture. Nous avons eu la chance de voir cette production le mois dernier en HD Live, et devons admettre que nous fumes étonnés de l'alchimie qui s'était développée entre M. Alagna et Mme Opolais, déjà sa partenaire dans Manon, malgré leur temps de répétition ensemble quasi inexistant.
Une alchimie qui s'est reproduite plus fortement encore dans la production actuelle de "Butterfly", pour laquelle M. Alagna et Mme Opolais étaient effectivement programmés ensemble. Cela s'est avéré le cas, malgré le fait que M. Alagna a dû gérer une transition délicate entre l'ardent des Grieux et l'irresponsable Pinkerton, et que Mme Opolais devait quant à elle réaliser sa propre transformation émotionnelle entre une Manon Lescaut plutôt amorale et une Butterfly dévouée et innocente.
Sans aucun problème. A tout le moins dans cette production, l'alchimie, quoiqu’éphémère pour le personnage de M. Alagna, a embrasé la scène avec une passion étonnamment profonde, réelle et sincère, que le public a pu véritablement éprouver. Le talent des deux interprètes principaux en matière de jeu de scène s'est avéré superbe dans le rendu réaliste des vertus et des défauts de chacun des deux personnages qu'ils incarnent. Leurs voix remarquables et extraordinairement assorties ont scellé l'affaire. Pinkerton est en fait un rôle relativement réduit, mais si crucial que le personnage est celui qui définit l'intrigue et sa progression. C'est le personnage dominant dans le premier acte, mais il disparaît entièrement au milieu de l'opéra pour réapparaître honteux et plein de remords, s'éclipsant rapidement peu avant la scène finale tragique. Il est tout à l'honneur de M. Alagna d'être parvenu à ancrer fermement les qualités et les spécificités de son personnage à l'acte I, la meilleure des choses pour mettre en lumière son jeu in fine, au moment où la tragédie de son erreur et de ses maladresses de jeunesse le rattrapent.
Hospodarské noviny - Jiri Cerny - Traduit du Tchèque
"L'opéra Madama Butterfly a surpassé presque tout ce qu'il est possible de faire au cours d'une expérience de télédiffusion en direct du Metropolitan Opera. Le ténor Roberto Alagna a encore haussé le niveau depuis sa précédente prestation en HD Live (Manon Lescaut). En tandem avec Opolais, ce chanteur expérimenté trouve même de nouvelles sonorités expressives : où est passée l'expression purement machiste de l'officier américain naïf qui habituellement se glisse dans la caractérisation de Pinkerton par les nombreux prédécesseurs d'Alagna ?"
Seen and Heard International – Jim Pritchard
"Un engagement généreux au meilleur niveau, l'une des plus belles voix de ténor de cette génération"
"Les deux grands airs de Pinkerton ont été interprétés à coeur ouvert avec un engagement généreux typique de Roberto Alagna lorsqu'il est à son meilleur niveau - il en était proche ici - et il reste l'une des plus belles voix de ténor de sa génération. Pinkerton n'a pas d'intérêt particulier pour les traditions et les croyances japonaises, il veut simplement se prêter à la cérémonie du mariage aussi rapidement que possible. Il exprime avec beaucoup d'enthousiasme cet américain amené à jeter l'ancre à l'étranger mais montre aussi d'authentiques remords à l'acte III. A propos de Pinkerton, Alagna a révélé qu'il éprouvait quelque sympathie pour son caractère et met son comportement dans le contexte et la perspective de sa jeunesse, ajoutant que Puccini n'aurait jamais composé une si belle musique pour un mauvais garçon".
LES BLOGS EN PARLENT
... "Des chanteurs talentueux, une incarnation crédible et très convaincante, Alagna est fait pour ce rôle, du panache"
"J'ai assisté à la représentation de Madama Butterfly. J'en sors absolument enchanté. Les costumes étaient exquis, les décors simples et élégants, et Kristine Opolais et Roberto Alagna étaient parfaits dans les rôles de Cio Cio San et Pinkerton. Ce sont des chanteurs talentueux qui sont aussi séduisants physiquement et en sont d'autant plus crédibles dans leurs rôles ". (Didisaidthatoutloud.blogspot)
"Quant à Roberto Alagna, il incarne avec panache et de façon très convaincante un Pinkerton insouciant, amoureux puis bouleversé et plein de remords Une belle soirée lyrique, toute emplie d'émotions !" (Lepromeneurdu68.blogspot)
"Roberto Alagna et Kristine Opolais ont apporté une interprétation nouvelle et très profonde des rôles de l'impitoyable officier américain et de sa jeune épouse Geisha. Alagna, en particulier est fait pour ce rôle. Son attitude sur scène, son ravissement dans sa « conquête » de Cio-Cio-San, son ignorance des traditions et croyances japonaises, et la façon dont il dépeint Pinkerton étaient fantastiques. Deborah Voigt a mené les interviews de l'entracte. Le meilleur fut celui avec Alagna, qui a tenté de justifier le comportement de Pinkerton avec des comparaisons pertinentes avec les jeunes militaires américains mobilisés en Afghanistan et en Irak - qui eux aussi sont souvent immatures et naïfs. Une grande soirée d'opéra "
El Pais – Rubén Amón – Traduit de l’espagnol
"Un tenor magnifique, un Pinkerton vaillant, fabuleux"
…"Ce couple de scène est un assemblage qui tout à la fois sublime la carrière de Kristine Opolais parmi ses collègues et met en valeur la maturité et l'expérience de Roberto Alagna au seuil de la cinquantaine. Il est un magnifique ténor franco-sicilien. Il chante avec vaillance. Son phrasé est d'une grande distinction. Et il compose un Pinkerton charismatique, pénétrant, fabuleux..."
Bradwayworld.com – Richard Sasanow
"Après un joli échauffement avec leur série dans la nouvelle production de "Manon Lescaut" du Met, Opolais et Alagna se sont installés dans une parfaite intimité sur scène. [...] Avec son attitude désinvolte avec Butterfly qu'il abandonne, Pinkerton est certainement le rôle le plus problématique dans cet opéra, si ce n'est dans l'opéra en général. Dans son interprétation et sa prestation, Alagna prend le parti de tourner le dos à tout soupçon de préméditation, contenant l'arrogance du personnage qui passe de la naïveté aveugle et l'inconscience la plus totale aux remords les plus complets. Cela ne rend peut-être pas Pinkerton plus sympathique - tâche impossible je crois - mais cela fait absolument sens. Il fait bon usage de sa voix de ténor digne d'un stentor pour produire une sonorité mature dans sa scène et son duo d'amour avec Butterfly au premier acte, mais s'est montré tout aussi capable d'être puissant, énergique que contrit, autant que nécessaire, plus tard ".
The Huffington Post – Willborn Hampton
"Le Pinkerton de Roberto Alagna est un modèle dans son rôle de l'affreux américain à l'étranger, recherchant son seul plaisir personnel avec un sourire et un aplomb désinvolte. Pourtant il paraît réellement épris de Cio-cio-san et son duo d'amour avec Opolais à la fin de l'acte 1 est tout à la fois tendre et passionné. Il réalise une prestation bien assurée vocalement, ce qui confirme la bonne alchimie qu'il a créée avec Opolais dans Manon Lescaut."
Bachtrack – Ako Imamura
"Allure jeune et beau chant, notes aiguës sonnant de façon claire et saisissante, duo d'amour inhabituellement poignant"
"Roberto Alagna a interprété Pinkerton comme un marin sincère et bon vivant à la recherche d'une romance temporaire, seulement pour regretter ses actions profondément. D'allure jeune et chantant bien, ses notes aiguës sonnent de façon claire et saisissante. Il fait preuve d'un engagement considérable et le duo d'amour dans l'acte I, que les deux chanteurs ont couronné d'aigus finaux très nets, fut inhabituellement poignant, tant le Pinkerton de M. Alagna semblait vraiment amoureux de Butterfly. Ce qui a pour effet de rendre sa trahison ultérieure d'autant plus douloureuse. La plupart du temps le chant de M. Alagna résonne 'forte', et il achève son bref aria "Addio fiorito asil" avec une note longuement soutenue à plein effet. [...] Ce fut une soirée de mariage heureux entre théâtre et musique ".
Newyorkclassicalreview.com - Eric C. Simpson - 18/03/2016
"Opolais et Alagna au plus haut niveau dans une inoubliable Butterfly au Met"
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