Roberto Alagna

Roberto Alagna

LA TRAVIATA - Verdi - Naples

Oeuvre

 

La Traviata 
Opéra en 3 actes de Giuseppe Verdi
Livret de Francesco Maria Piave
D'après le roman d'Alexandre Dumas "La Dame aux Camélias"
Créé au Teatro de la Fenice à Venise le 6 mars 1853
 

Calendrier

Théâtre Municipal de Naples

 

15 mai 1991

18 mai 1991

21 mai 1991

24 mai 1991

29 mai 1991

31 mai 1991

 

 

Distribution

Violetta Valery - Tiziana Fabbricini

Alfredo Germont - Roberto Alagna

Giorgio Germont - Paolo Coni

 

Orchestre et Choeurs de l'Opéra de Naples

 

Direction musicale - Vjekoslav Sutej

 

Revue de Presse

 

 
 
 

Verdi - La traviata
Naples, Théâtre San Carlo, mai 1991
Rideau

Image
 
Maestro Concertatore et direction : Rico Saccani Mise en scène : Alberto Fassini Scènes et costumes : Pier Luigi Samaritani Interprètes : Tiziana Fabbricini, Roberto Alagna, Paolo Coni, Laura Zannini, Lidia Banditelli, Antonio de Palma, Giuseppe Zecchillo, Guido Pasella, Carlo del Bosco, Luigi Paolillo.

Orchestre et Chœur du Teatro di San Carlo Maître du Chœur : Giacomo Maggiore. Compagnie de ballet du Teatro di San Carlo. Chorégraphie : Gabriella Borni.

    Qu'on veuille l'admettre ou non, le projet qu'a voulu Riccardo Muti il ​​y a deux ans de monter une Traviata à La Scala avec un couple de protagonistes jeunes et inconnus représentait un acte d'un courage exceptionnel, un acte récompensé par un succès qu'il a dépassé toutes les attentes les plus roses. Parmi les nombreuses choses qui avaient été dites et écrites à cette occasion, il y avait aussi l'hypothèse selon laquelle Tiziana Fabbricini, Roberto Alagna et le plus mûr et connu Paolo Coni n'auraient pas pu répéter le miracle d'une série de performances très heureuses si la baguette d'un directeur comme Muti n'a pas toujours et en tout cas dirigé l'entreprise. C'est aussi pour cette raison que la nouvelle mise en scène de Traviataau San Carlo de Naples, qui comprenait les mêmes interprètes principaux, dirigés cette fois par Rico Saccani, a suscité beaucoup de curiosité et d'intérêt.

Disons tout de suite que le spectacle napolitain a réussi à reproduire le même enchantement d'une participation vocale et scénique vraiment écrasante des trois protagonistes, malgré que les éléments environnants se soient avérés assez insuffisants pour tenir tête à la comparaison avec la production Scala. C'est le signe que c'est précisément dans l'habileté de ces interprètes que se cachait en grande partie le secret d'un des succès théâtraux les plus convaincus de ces années. La concertation de Rico Saccani manquait certainement de tous les raffinements révélés par un Muti, même si sa lecture restait à un niveau décidément acceptable, avec un effet désagréable contrebalancé par une participation très intense aux moments les plus fougueux du chef-d'œuvre de Verdi. Totalement anti-fonctionnelles et franchement pauvres, les scènes de Pier Luigi Samaritani, un homme de théâtre admiré à plusieurs reprises par le passé, sont pourtant apparues. Samaritani, et avec lui le metteur en scène Fassini, ont rompu le décor des deux grandes scènes de fête, d'abord dans la maison de Violetta puis dans le palais de Flora Bervoix, créant une subdivision fictive qui isolait évidemment le drame des protagonistes du climat mondain général. Samaritani a en effet marqué le contraste entre l'histoire humaine des protagonistes - qui se déroulait toujours au premier plan - et la présence de la foule d'invités qui restaient comme reclus derrière un rideau bien visible. Choix malheureux,<em "mso-bidi-font-style:="" normal"="">Traviata viscontienne.

Mais même la présence d'acteurs de soutien à la limite du supportable n'a pas réussi à égratigner l'atmosphère d'émotion qui a régné dans le théâtre pendant toute la durée du spectacle, un climat qui a atteint l'incandescence notamment au deuxième acte avec l'apparition de Paolo Coni. En fait, les préférences du public se sont clairement déversées sur le grand baryton, qui a décerné à juste titre un Di Provenza difficile à approcher aujourd'hui par quiconque. La participation intime toujours enchanteresse avec laquelle Fabbricini a chanté, comme toujours, est restée un peu pâle, prête à plier sa voix aux besoins dramatiques, des extases du Toujours libre à la prière sincère du Dites à la jeune femme. De plus en plus professionnel et en excellente forme, peut-être au détriment de cet élan juvénile et un peu naïf qui avait caractérisé les premières représentations, Roberto Alagna est enfin apparu, Alfredo qui a surmonté avec aisance la rudesse considérable d'un rôle que probablement le public qu'il n'est pas habitué à considérer dans toute sa difficulté.

Grand succès, également pour le ballet des toreros et des gitans qui, comme d'habitude, représentait un hommage dévoué à la mode de l'époque dans l'économie du grand chef-d'œuvre de Verdi.

Galerie

 

 



08/03/2018