Roberto Alagna

Roberto Alagna

L'ELISIR D'AMORE - Donizetti - Paris

 

Oeuvre

Opéra (melodramma giocoso) en deux actes de Gaetano Donizetti 

Livret en italien de Felice Romani, tiré du livret écrit par Eugène Scribe pour "Le Philtre" (1831) de Daniel François Esprit Auber.
Créé au Teatro della Canobbiana de Milan le 12 mai 1832 
 
 

Distribution - Calendrier

Opéra National de Paris 

02 novembre 2015

05 novembre 2015

08 novembre 2015

11 novembre 2015

14 novembre 2015

18 novembre 2015

21 novembre 2015

25 novembre 2015

 

 

Adina : Aleksandra Kurzak

Nemorino : Roberto Alagna

Giannetta : Melissa Petit

Dulcamara : Ambrogio Maestri

Belcore : Mario Cassi 

 

Mise en scène Laurent Pelly

Orchestre et choeurs de l'Opéra National de Paris

Dirigés par Donato Renzetti

Revue de Presse

 

Forum Opera - Christian Peter : « Elixir de jouvence et accueil triomphal »

...« Après les emplois lourds auxquels il s’est frotté dont tout récemment Vasco da Gama à Berlin, on pouvait se demander s’il avait conservé suffisamment de souplesse vocale pour rendre justice à une partition belcantiste dévolue à un ténor essentiellement lyrique. Dès son entrée en scène ces doutes sont aussitôt balayés : l’air « Quanto è bella » est chanté avec un phrasé élégant, un style adéquat et des ornements impeccables. De plus à le voir courir, sauter, se rouler par terre, faire des pompes, bref exécuter mille facéties sur le plateau, on a du mal à imaginer qu’il s’agit d’un homme de cinquante ans, à croire que c’est plutôt un élixir de jouvence que le ténor a ingurgité. Enfin, l’incontournable « Furtiva lagrima » constitue l’un des sommets de la soirée tant le chanteur excelle à varier les couleurs et les nuances au service d’une émotion palpable dans la salle où chaque spectateur semble retenir son souffle. »...

 

Porouj.com : « Rire et émotion ! On ressort dopé par ce spectacle, l’élixir est efficace. »

...« Les cinq chanteurs sont tous étonnants. Roberto Alagna joue le clown et le malheureux désespéré avec autant de bonheur. On rit en le voyant à terre, bras en croix, clamant qu’il veut suivre sa dulcinée qui menace de l’écraser. Face à lui, Aleksandra Kurzak est pétillante, espiègle. On aimerait que leur dernier duo se prolonge encore. »

 

Olyrix - Damien : « Stupéfiant ! Le répertoire comique est noble lorsqu’il est interprété avec talent »

...« Nous connaissions l’œuvre, les chanteurs et même la mise en scène par cœur. Et pourtant, une alchimie s’est opérée lors de la première de cet Elixir d’Amour de Donizetti, qui parvint tout de même à nous surprendre… Roberto Alagna, bien qu'habitué de la scène parisienne, y tient pour la première fois un rôle comique. Il joue ici Nemorino, l’idiot du village, et y prend manifestement un plaisir gigantesque, enchaînant les cascades, les pitreries et les postures pathétiques, si bien que le public jubile. Tel un enfant turbulent, il s’amuse seul ou avec ses partenaires, mais aussi avec les figurants, le décor ou les accessoires, apportant la preuve que le répertoire comique est noble lorsqu’il est interprété avec talent. Au point que l’on ne peut s’empêcher de s’interroger : pourquoi Alagna n’élargit-il pas son répertoire à d’autres rôles de ce registre dans lequel il excelle ? Bien sûr, l’Elixir d’Amour contient également quelques pages plus sérieuses : son « Una furtiva lagrima », air le plus connu de l'opéra, est un trésor, avec d’exquis aigus et une admirable tenue de notes. Il partage cette énergie avec sa compagne à la ville, Aleksandra Kurzak, rayonnante en Adina, impayable coquette ingénue, manifestement à l’aise pour minauder, mais sachant aussi se faire touchante souvent et moqueuse parfois lorsqu’elle singe le pauvre Nemorino. Elle réussit là le plus difficile : faire oublier les difficultés du rôle. La complicité du couple star, que l'on attendait, apporte une rare fraîcheur à l’ensemble et se communique au reste de la distribution. »

 

Opera-online - Albina Belabiod : « La potion magique de Roberto Alagna »

...« A 52 ans, le chanteur semble avoir avalé un élixir, non pas d’amour, mais de jouvence, tant il présente une santé vocale exceptionnelle ! La voix est toujours aussi solaire, l'émission claire et le ténor ne manque pas de montrer à quel point il a conservé intactes une souplesse vocale et physique – allant jusqu'à en rajouter un peu dans la vivacité du personnage, jusqu'à accomplir quelques acrobaties supplémentaires sur le plateau. Heureusement, il revient à plus d'austérité au moment d'interpréter le célèbre « Una furtiva lagrima », point d'orgue du spectacle, où les nuances sont si belles que c'est tout le public de la Bastille qui retient son souffle (et – ô miracle - sa toux).

 

 

L’Oeil et l'oreille - André Tubeuf : « Une soirée de pure joie, qui finit en jubilation »

«Toute nouvelle est Aleksandra Kurzak, qu’on avait tant aimée dans Maria Stuarda au Théâtre des Champs-Elysées ce printemps, et que très palpablement Roberto Alagna aime beaucoup plus encore ! La voix est ronde, jolie, pas grande, la ligne exquise et le style aussi, l’humour malin, le charme et le naturel en scène immenses. Surtout elle rayonne du don le plus précieux à la scène : le plaisir de chanter, qui chauffe instantanément la salle (même la vaste et métallique Bastille…).

 

Ce plaisir se trouve décuplé par la présence complice de Roberto Alagna dont on peut dire, avec la plus grande affection et un entier respect, qu’en toute simplicité et candeur ici il fait le coq, se roulant par terre et rebondissant et en rajoutant physiquement et en bombant le torse, tout heureux de se retrouver si jeune homme, naturel et faisant le naïf dans les extravagances que la mise en scène permet et même appelle. Il est très merveilleux de le retrouver dans un tel second printemps, insolent de juvénilité et de ce formidable plaisir de chanter dont on ne dira jamais assez qu’il est à lui seul plus que tout le reste en chant. Qu’il ait gardé vingt ans après son Nemorino de Lyon cette même pêche physique, ce sourire, cette évidence, ce serait déjà une bénédiction en soi, qui dans un meilleur des mondes devrait être remboursée par la Sécurité Sociale, tant elle fait de bien à tous. Mais qu’à 50 ans bien sonnés, au terme d’une année qui l’a vu enchaîner à Paris même un Cid et un Arthus également triomphaux et en Allemagne Vasco de Gama (ci-devant Africaine) de Meyerbeer avant la Juive, il soit capable de cette fraicheur de timbre, de ce contrôle de ligne, de tels allègements partout où il le faut et, dans la Furtiva lagrima si attendue (et si périlleuse) de ce chant tenu et attendri comme sur un fil, ça, on fait mieux que dire bravo (ils n’ont pas manqué, on s’en doute, après l’air, et au rideau), on ne peut que dire : chapeau ! »

 

Le Grain de sel -  Dominique Poncet : « Mention particulière ! »

« Pour donner à « voir » et surtout à « entendre » tous les sentiments qui s’y expriment dans leur entière plénitude, il faut des interprètes capables de passer du rire aux larmes en un tour de note. Ici, soutenue par l’orchestre de l’Opéra de Paris dirigé avec vivacité par Donato Renzetti, la distribution est impeccable. Chœurs, comme solistes.

 

Avec une mention particulière pour le ténor Roberto Alagna, qui s’amuse visiblement beaucoup à jouer les ingénus au grand cœur, mais qui, quand la mélancolie d’une scène l’exige, est capable, en une seconde de retourner la salle et d’en obtenir un silence absolu. Mention particulière aussi pour celle qui, sur le plateau joue son amoureuse, la soprano Aleksandra Kurzak. Elle faisait son entrée à l’Opéra de Paris. Sa présence, sa pétulance communicative, et, bien sûr sa voix, aussi agile que veloutée ont conquis le public. Jolie performance pour cette chanteuse qui est, à la ville, la compagne de Roberto Alagna »

 

Onsortoupas.fr - Guy Courtheoux : «Prodigieux ! Voilà le type même de spectacle qui donne envie de voir plus d’opéras» 

« Tout est parfait ici et mérite des superlatifs. […] Les interprètes sont au sommet de leur art. Roberto Alagna éblouit nos sens tout au long de cet opéra, et tout particulièrement lors du fameux air. Aleksandra Kurzak, qui fait ici ses débuts à l’Opéra de Paris a été ovationné pour son talent et sa belle voix de soprano. […]Franchement, j’ai beau chercher un petit reproche, je ne trouve absolument rien à critiquer, […]. Pour vous prouver à quel point j’ai adoré, je suis prêt à y retourner plusieurs fois avant la fin de cette série de représentations. »

 

Artiskrezo.com - Hélène Kuttner : "Accueil triomphal pour Roberto Alagna et sa compagne Aleksandra Kurzak : une distribution aux petits oignons"

"À 52 ans, Roberto Alagna reprend un rôle qu’il connaît bien et qu’il enfile avec une fraîcheur et une vitalité assez surprenantes. Alors qu’on l’avait admiré dans des rôles plus lourds du répertoire dramatique (Lancelot dans Le Roi Arthus cette année ou Le Cid la saison dernière), son Némorino semble avoir 20 ans, des joues de gamin et une agilité adolescente. Surtout, le ténor fait preuve d’une clarté vocale, d’une élégance de timbre et d’une variation de nuances musicales qui forcent l’admiration. Son Furtiva lagrima, l’un des sommets du romantisme masculin, est d’une beauté à couper le souffle et il est du début à la fin somptueux musicalement et théâtralement. La voix d’or ne s’est pas ternie, bien au contraire, peut-être en raison d'une nouvelle paternité."

 

Culturebox -  Bertrand Renard : « Alagna boit l’elixir d’amour et nous du petit lait. Une affiche éclatante, où brillent Alagna et son délicieux Nemorino »

« Una furtiva lagrima » en est le reflet. C’est le tube de l’œuvre, chanté par tous les ténors du monde. Alagna, assis dans le foin, éclairé, dans le crépuscule, par les premières étoiles qui scintillent comme des lucioles, le prend « mezza voce », sur le souffle et on est aussitôt ému […]. Ces minutes de grâce (auxquelles le public fait un juste triomphe), qui arrivent à la fin de l’œuvre, en sont le couronnement. Alagna n’avait jamais chanté Nemorino à Paris. Séance de rattrapage, donc, et quelle ! Son Nemorino est délicieux, grand garçon touchant auquel le quinquagénaire Alagna réussit à restituer son âge de gamin tardif, facétieux, pas très malin mais franc comme l’or. La voix n’est jamais forcée, le timbre, d’argent, est bien là, la beauté musicale et la justesse rythmique constante, sa prestation est un bonheur, de musicien et de comédien. »

 

Maestro.net.pl - Leszek Bernat : "Aleksandra Kurzak conquiert la Bastille, avec un partenaire de grande classe en Roberto Alagna"

"Disons tout de suite que la soprano polonaise a touché le public par sa musicalité fantastique et la beauté, la fraîcheur et la précision de son émission lyrique, aussi bien que par sa voix veloutée et claire comme de l'eau de source. Son allure, son charme et sa capacité à nuancer son chant ainsi que sa souplesse vocale et la couleur des phrases en conjonction avec son talent de comédienne lui permettent de construire un personnage de scène convaincant et ont contribué à la performance exceptionnelle qui a captivé le public, récompensée par une ovation enthousiaste.

 

Grande classe de son partenaire le tenor Roberto Alagna qui a également impressionné par son interprétation intensément colorée et généreuse, sa virtuosité fougueuse et enflammée, son engagement extraordinaire et l'audace de sa vis comica alliés à une condition physique de toute façon exceptionnelle.

 

Avec ces deux artistes, certains passages deviennent magiques, tels le grand air "Prendi per me sei libero" qu'Aleksandra Kurzak exécute avec une grande sensibilité ou le fameux air de Nemorino 'Una furtiva lagrima", qu'Alagna a délivré en utilisant une large palette vocale, captant comme rarement l'attention un public parfaitement silencieux et saisi par l'émotion." 

 

 

 

 

Galerie 

 



08/11/2016