L'Oeuvre
Il Trovatore
Opéra en Quatre actes de Giuseppe Verdi
Livret de Salvatore Cammarano et Leone Emanuele Bardare
d'après le drame espagnol "El Trovador" (1836) d'Antonio Garcia Gutierrez
Créé au Teatro Apollo de Rome le 19 janvier 1953 Puis à Paris au Théâtre Italien dans sa version originale le 23 décembre 1854
Remanié en 1856 par Giuseppe Verdi pour être représentée à l'opéra de Paris le 12 janvier 1957 sous le titre "Le Trouvère"
Livret français d'Emilien Pacini
Calendrier
Wienerstaatsoper
05 février 2017
09 février 2017
12 février 2017
15 février 2017
18 février 2017
Distribution
Mise en scène : Daniele Abbado
Orchestre et choeurs du staatsoper de Vienne
sous la direction de :
Marco Armiliato
Ludovic Tézier | Il Conte di Luna
Anna Netrebko | Leonora
Luciana D`Intino | Azucena
Roberto Alagna | Manrico
Jongmin Park | Ferrando
Simina Ivan | Ines
Jinxu Xiahou | Ruiz
Nouvelle production
Revue de Presse
Bachtrack - David Karlin - 05/02/2017)
"Alagna, Netrebko et Tezier triomphent dans la nouvelle production du Trovatore à Vienne"
EXTRAIT (traduit de l'anglais) "Roberto Alagna souffrant a bien failli renoncer à la representation [...] Nonbstant ces aigus dans "Di quella pira" qu'il a quelque peu retenus, on n'aurait pu soupçonner qu'il y avait un problème. Alagna dépeint Manrico comme un musicien d'abord et un guerrier ensuite : il se dégage de sa voix une aisance immensément séduisante lorsqu'il suit les doux contours des mélodies de Verdi. Un puriste pourrait se plaindre de trop de portamento, mais ce serait ergoter : Alagna amplement fait la démonstration de la raison pour laquelle sa voix est si sensationnelle dans le rôle du héros romantique."
Operaeopera.com - Natalia Di Bartolo - 05/02/2017
"Un Manrico brillant et accompli. Chapeau bas au professionnalisme sans bornes de ce magnifique artiste.
EXTRAIT : "Le Manrico de Roberto Alagna reste comme toujours un merveilleux mystère. Comment une voix aussi limpide et avec autant de qualités lyriques peut elle s’investir dans des rôles héroïques et en sortir victorieuse, cela reste une énigme due uniquement à la solidité vocale de l’interprète. Pour le ténor franco-italien, à la fraîcheur vocale superbement claire, qui peut encore être un Roméo ou un Werther après 30 ans de carrière, être un Manrico brillant et accompli est en soi une merveille. Le quatrième acte qui permet à la vocalité et aux qualités scéniques d’Alagna de donner vie au personnage, a été un moment unique. Roberto Alagna peut faire ce qu’il veut de sa voix et en particulier la modeler en fonction des sentiments dans les moments de grandes tensions émotionnelles. Chapeau bas au professionnalisme sans bornes de ce magnifique artiste."
Et aussi...
"Un vrai festival de chant" ... "Roberto Alagna s'est donné tout entier dans le rôle de Manrico"
> Reinhard Karger & Marietta Schwarz (deutschlandradiokultur.de) (traduit de l'allemand) : "Ce fut une vraie fête du chant. Netrebko ne fut pas la seule à faire montre de ses talents, Ludovic Tézier (Il Conte di Luna), Luciana D`Intino (Azucena) and Roberto Alagna (Manrico) ont également été convaincants : enfin, retour à une vraie expérience de théâtre musical au Wiener Staatsoper"
> Norman Lebrecht ( slippedisc) (traduit de l'anglais) "Juste les quatre meilleurs chanteurs du monde [...] Roberto Alagna s'est donné tout entier dans le rôle de Manrico, et parfois même plus que tout entier, tant il était déterminé à surmonter la masse sonore de deux armées et un orchestre. Dans les moments de tendresse, en particulier dans le duo avec sa mère l'infortunée Azucena, il fut la compassion incarnée. [...] Quand l'opéra touche à cette intensité, on se demande pourquoi cela ne peut être à chaque fois comme cela."
Interviews à propos de Il Trovatore
INTERVIEW | Par Peter Jarolin pour kurier.at: News "Chanter est un sport de compétition"
"Le ténor star chante ce soir Manrico dans la première de "Il Trovatore" de Verdi au Wiener Staatsoper. C'est une vraie distribution de rêve qui est réunie aujourd'hui, dimanche, sur la scène du théâtre "am Ring" pour la première de "Il Trovatore" de Giuseppe Verdi. D'abord parce que ce sera la première fois qu'Anna Netrebko interprètera Leonora à Vienne. Et parce que Roberto Alagna interprètera Manrico, l'un des rôles de ténor les plus populaires, mais aussi redoutés dans le répertoire de l'opéra.
"Tout le monde attend toujours la célèbre Stretta avec toutes ses notes élevées. Pourtant dans cet opéra j'ai beaucoup d'autres passages à chanter, tout aussi délicats et au moins aussi risqués. Après tout, dans Le Trouvère, l'ouvrage a pour sujet un chanteur" dit Alagna de très bonne humeur au Kurier. Et l'artiste de 53 ans maintenant ajoute en riant : "Peut-être que je ne devrais plus chanter ce rôle à mon âge, tant les exigences de Verdi requièrent un ténor jeune et frais". Mais: "Vocalement ça se passe encore très bien, et chanter dans cette production avec ces partenaires me procure une grande joie. J'espère que nous pourrons transmettre ce plaisir à l'auditoire, et ce même si, à la fin de l'opéra, nous sommes presque tous morts."
Et il poursuit en avouant : « Dans ce rôle de Manrico, on doit beaucoup se battre. Sur scène, et avec les fantômes du passé, qui ont triomphé dans ce rôle. Mais je suis un vrai battant."
Bonheur familial : Un battant qui a maintenant trouvé sa paix intérieure. Depuis 2015 Roberto Alagna a le bonheur d'être marié à la cantatrice polonaise Aleksandra Kurzak. Ensemble, tous deux ont une fille prénommée Malèna qui "le comble". Alagna lui a dédiée un CD éponyme de chansons traditionnelles et populaires. "C'est tellement beau d'avoir cette merveilleuse famille. On réalise alors tout à coup, ce qui est vraiment important dans la vie. Le chant et la carrière sont déjà des choses formidables, mais être un bon père et un bon mari, voilà qui est fondamentalement plus important."
Alagna poursuit : « Je ne veux pas faire les mêmes erreurs qu'avec ma fille aînée. J'étais beaucoup trop peu présent pendant son enfance. J'en ai mauvaise conscience, mais maintenant je peux faire mieux ... Lorsque les deux parents sont des chanteurs d'opéra célèbres et se produisent à travers le monde, ça n'est bien évidemment pas facile. Mais je tente de passer autant de temps que possible avec Aleksandra et Malèna. Après tout, il y a certains opéras où nous pouvons trouver tous deux de beaux rôles ".
Rôles à risque : De beaux rôles attendent bientôt Roberto Alagna à Vienne. "La prochaine saison, je chanterai souvent au Staatsoper. Je vais chanter Otello, Calaf dans Turandot et Samson dans Samson et Dalila de Camille Saint-Saëns. Et puis je vais aussi faire quelque chose de complètement dingue, en chantant Lohengrin au festival de Bayreuth. Mais Christian Thielemann m'a convaincu. Il m'a dit: "Cela vaut la peine de prendre le risque" Et j'ai répondu, « Bien, alors prenons le risque ensemble.» Maintenant je dois avant tout apprendre cet allemand Wagnerien. "
Mais Alagna n'a pas que Wagner sur la planche. "Je suis en train d'apprendre avec Aleksandra un opéra polonais. Et le polonais est pas une langue facile", explique le français d'origine italienne. "J'apprends plutôt vite, mais j'avoue que je suis peut-être parfois un peu paresseux" rit la star de renommée internationale. Pensif il ajoute : "Avec l'âge c'est de plus en plus difficile de répondre aux attentes des gens, non pas en raison de problèmes vocaux, mais parce que vous devez vous prouver quelque chose à vous même chaque jour et toujours vous surpasser. Le chant est un vrai sport de compétition. Mais c'est précisément toute une partie de ma vie. Et ce n'est pas la pire chose à faire qui soit ! ".
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