CONCERT SALLE GAVEAU -PARIS
Programme
1ère Partie
Calendrier
Salle Gaveaux
Jeudi 11 janvier 2024
Distribution
Roberto Alagna - Ténor
Orchestre Colonne
Direction Musicale - Jean-Yves Ossonce
Revue de Presse
Ôlyrix - CJM - 13/01/2021
❝ Roberto Alagna, LA FORCE INTÉRIEURE … Un programme redoutable … Élégant et souriant, une énergie conquérante … Une santé et un plaisir de chanter qui forcent l’admiration du public … Une émission franche et tranchante, une prononciation toujours limpide, une projection qui décoiffe dès le haut medium jusqu’à des aigus vigoureux mais sûrs … Expressivité … Un chant athlétique, totalement engagé dans le corps … Une personnalité franche, généreuse, aimant toujours le défi vocal … Une intériorité et un phrasé qui touchent le public. […] Des nuances bienvenues […] Sa capacité à soutenir la tension de phrases redoutables dans le haut medium impressionne. Les aigus sont tous là, puissants et brillants … Très applaudi, le ténor partage sa joie communicative d’être sur scène ❞
« Roberto Alagna, la force intérieure. En récital avec l’ Orchestre Colonne dirigé par Jean-Yves Ossonce, le ténor défend un programme redoutable, alternant grands airs français et italiens, avec une santé et un plaisir de chanter qui forcent toujours l’admiration du public. Élégant et souriant, Roberto Alagna fait son entrée sur la scène Gaveau avec une énergie conquérante. Il faut dire que le ténor, qui soufflait en juin ses 60 bougies, a toujours de belles qualités à faire valoir : une émission franche et tranchante qui se traduit par une prononciation toujours limpide, une projection qui décoiffe dès le haut medium jusqu’à des aigus vigoureux mais sûrs. […] un chant athlétique, totalement engagé dans le corps, où l’expressivité passe plutôt par le soin du texte et l’énergie vocale. La personnalité se retrouve également : franche elle aussi, généreuse, aimant toujours le défi vocal comme un sportif, à l’image du programme de la soirée (donnée finalement sans entracte) où, après une première partie consacrée à ce que le répertoire français a de plus “large”, le ténor enchaîne avec des airs italiens redoutables.
Ce n’est pas une nouveauté, il y a cette adéquation entre le chant d’Alagna et l’opéra français. En témoigne l’air de Sigurd de Reyer qui ouvre la soirée : le public ne perd pas un mot, et l’instrument trouve au fur et à mesure ses marques dans cet art de la déclamation, à la fois lyrique et scandé par le rythme de la langue, jamais embarrassé par l’articulation ou les voyelles nasales. Mêmes qualités que l’on retrouve chez Meyerbeer et dans l’air du Dernier jour d’un condamné de David Alagna, redoutable monologue où tension vocale et dramatique vont de pair. De cette première partie, se retient surtout cette prière du Cid de Massenet : les yeux fermés, concentré sur le texte et le chant, la tête levée pour affronter les aigus de la partition, le ténor trouve une intériorité et un phrasé qui touchent manifestement le public. […] Il ose des nuances bienvenues […] Sa capacité à soutenir la tension de phrases redoutables dans le haut medium comme dans Pagliacci ou Fedora impressionne. Les aigus sont tous là, puissants et brillants […]
Très applaudi, le ténor partage sa joie communicative d’être sur scène en invitant Nabil Naestro “ténor de la street” comme il se présente, à la voix sombre et au charisme naturel, pour chanter ensemble “O sole mio”, “Funiculì funiculà” et “Abballati”, soutenus par un public visiblement toujours sensible à ce plaisir du chant et cette force intérieure qui font le charme (et la longévité sans doute) du ténor. »
FORUMOPERA - Christian Peter - 12/01/2024
❝ EN PLEINE FORME ! … Des graves consistants, un médium somptueux, large, rond et homogène, que vient couronner un aigu puissant … Splendeur du timbre, perfection de la diction, vaillance de l’émission … Modèle d’interprétation, parfait diminuendo … Une connivence avec le public créée avec simplicité … fougue et un héroïsme saisissant … Tout au long de la soirée nous avons été éblouis par la santé vocale du ténor et son souffle qui paraît inépuisable … Un « Niun mi tema » grandiose qui sonne puissamment … Dans les bis une interprétation solaire et musclée ❞
« En pleine forme ! C’est devant une salle Gaveau archi-comble que Roberto Alagna a fait sa rentrée parisienne dans un programme subtilement dosé où s’unissent les deux cultures qui lui sont chères, la française et l’italienne. […] L’ensemble comporte quelques pages rarement proposées en concert que l’on écoute avec plaisir. […] Sous un tonnerre d’applaudissements, Roberto Alagna entre en scène, fringant, le sourire aux lèvres, élégamment vêtu de noir, sa veste cintrée mettant en valeur sa silhouette de jeune premier. Dès les premières mesures, le ténor français donne à entendre un medium somptueux, large, rond et homogène, que vient couronner un aigu puissant. Le public exulte. L’air de Vasco de Gama « Ô paradis », sans doute l’un des plus admirables que l’on ait entendus, tant par la splendeur du timbre, la perfection de la diction, et la vaillance de l’émission, achève de mettre la salle à genoux. Vient ensuite la prière du Cid, sobre et poignante, tout en émotion contenue, un véritable modèle d’interprétation avec en prime un parfait diminuendo sur le mot « éternel ». La première partie s’achève avec deux extraits, dont un orchestral, du Dernier jour d’un condamné composé par David Alagna pour son frère, qui permet de constater que cet ouvrage, créé en 2007, mériterait amplement d’être repris. […]
L’entracte initialement prévu ayant été supprimé, la partie italienne s’enchaîne aussitôt […]. Roberto Alagna se surpasse dans l’air de Gabriele Adorno « O inferno », page bien plus complexe qu’il n’y paraît, dans laquelle il excelle à exprimer les différents affects du personnage. Le public l’ovationne, le ténor répond avec humour, salue une connaissance, se tourne en souriant vers les loges de côté. Roberto Alagna parvient à créer avec simplicité une connivence entre lui et les spectateurs comme s’il chantait devant un groupe d’amis. Le ténor aime son public et celui-ci le lui rend bien. Les deux airs suivants proviennent d’opéras célébrissimes mais ne sont pas les « tubes » habituels. Ainsi, de Pagliacci nous aurons droit à « Pagliaccio non son », morceau déchirant qui précède de peu le meurtre qui conclut l’ouvrage et pour Andrea Chénier, c’est l’air du troisième acte « Si, fui soldato » que Roberto Alagna choisit d’interpréter avec une fougue et un héroïsme saisissants. Suivent « Amor ti vieta » extrait de Fedora, un opéra qui a marqué son grand retour à la Scala en 2022 et un « Niun mi tema » grandiose qui sonne puissamment dans une salle silencieuse et recueillie. Tout au long de la soirée nous aurons été éblouis par la santé vocale du ténor et son souffle qui paraît inépuisable. Si l’aigu n’a plus tout à fait la souplesse d’antan le medium s’est étoffé, se parant de reflets mordorés et le registre grave a gagné en consistance, ce qui lui permet d’aborder avec bonheur les rôles de spinto.
En bis, Roberto Alagna nous offre l’inusable « Granada » dans une interprétation solaire et musclée avant de présenter au public un jeune ténor prometteur, Naestro, ex boxeur, avec qui il chante en duo « O sole mio », ["Funiculi Funicula"] et « Abballati », un air sicilien a capella. […] »
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