Roberto Alagna

Roberto Alagna

CONCERT - SAINT ETIENNE

 
 
 
 
 
 
 

Programme

 

Guillaume Tell - Rossini - Ouverture

Eugène Onéguine - Tchaikovsky - Kuda, Kuda

Sadko - Rimski-Korsakov - Chanson Hindoue

Mignon - Thomas - Elle ne croyait pas...

Le Roi d'Ys - Lalo - Vainement ma bien aimée

L'Attaque du Moulin - Bruneau -  Le jour tombe...

Le Dernier Jour d'un Condamné - David Alagna - Intermezzo

Le Dernier Jour d'un condamné - David Alagna - Non, je ne suis pas un impie

La Gioconda - Ponchielli - Cielo e Mar

Lohengrin - Wagner - Prélude

Lohengrin - Wagner - In fernem land

La Danse des Heures - Ponchielli

 

BIS 

Granada

Funiculì, funicula   

 

 

Calendrier

 

Grand Théâtre Massenet de Saint Etienne

15 mai 2022 - 17 h 

 

 

Distribution

 
Roberto Alagna - Tenor 
 
Fabrizio Carminati - Direction musicale
 
L'Orchestre Symphonique de Saint Etienne Loire
 
 
 

Revue de Presse

Olyrix - Pierre Géraudie - 15 mai 2022

 

ALAGNA IRRADIE ET BRILLE D’UN BOUT À L’AUTRE DE CE RÉJOUISSANT RÉCITAL
permettant d’apprécier toute l’étendue du talent d’un artiste au charisme et à la générosité toujours aussi indéniables … Timbre ardent et expressif, chant sonore, voix puissante et longue, legato suave et délicat, parfaite diction, sens raffiné de la prosodie, demi-teintes et aigus séraphiques, brillance permanente, puissance expressive, endurance, force dramatique, puissant sens de l’incarnation, allemand remarquablement soigné… Le ténor français régale et conquiert le public stéphanois venu remplir massivement le Grand Théâtre Massenet, pour assister à ce récital au programme pour le moins éclectique et exigeant, mêlant les genres et les langues 
 
LIRE PLUS (EXTRAITS) : « À peine revenu de Berlin pour une reprise du Lohengrin par Calixto Bieito, Roberto Alagna fait étape à Saint-Etienne pour un récital “carte blanche” au riche contenu. Lequel, en l’espèce, ne fait pas seulement la part belle à des “tubes” de ce répertoire français ou italien dans lequel le ténor se montre toujours si brillant, mais donne surtout à entendre des œuvres à la notoriété souvent moins établie. Conçu comme un véritable voyage à travers les âges et les langages, le concert voit défiler un répertoire russe, français, allemand, italien... et même [espagnol], corse et napolitain lors des multiples rappels. Un programme défini comme “exigeant” par le ténor lui-même lors d’une prise de parole entre deux airs, et qui permet une nouvelle fois d’apprécier toute l’étendue du talent d’un artiste au charisme et à la générosité toujours aussi indéniables.
De son timbre qui demeure si ardent et expressif, reconnaissable parmi mille autres, Roberto Alagna irradie d’emblée en Lensky d’Eugène Onéguine (“Kuda Kuda”), […] où son puissant sens de l’incarnation et son souci d’une parfaite diction s'affirment en l’occurrence. Déjà la voix se fait sonore et longue, riche d’un legato suave et délicat, empli de la poétique mélancolie dont il est ici question. Un sens raffiné de la prosodie qui vaut aussi pour cette “Chanson hindoue” issu de l’opéra Sadko de Rimski-Korsakov et chantée dans la langue de Molière, qui donne à l’artiste l’occasion d’une transition toute trouvée vers ce répertoire français qu’il affectionne tant […] [avec] un enchaînement d’airs poétiques et lyriques : “Elle ne croyait pas”, issu du Mignon d’Ambroise Thomas, “Vainement ma bien aimée” du Roi d’Ys d’Edouard Lalo, ou encore l’air “Le jour tombe tombe”, tiré de l’opéra L’Attaque du moulin composé en 1893 par Alfred Bruneau d’après l’œuvre d’Emile Zola.
L’incarnation de l’amour passionné et d’une élégiaque nostalgie face au jour qui pâlit est traduite par la voix, aussi bien que les mains, tantôt refermées sur la poitrine, tantôt projetées en avant, la tête tournée vers le haut mais le regard jamais perdu (car toujours expressif). Le chant est sonore et pourtant sensible, les demi-teintes culminent en des aigus séraphiques, tandis que la brillance est permanente dans sa ligne de chant et son intelligibilité. Tiré de l’opéra composé par son frère David Alagna, Le dernier Jour d'un condamné (dont est aussi joué le très bel Intermezzo), l’air “Non je ne suis pas un impie” sollicite davantage de puissance et d’endurance dans une voix qui n’en est pas dépourvue, et qui porte avec toujours autant de force dramatique et d’ardent lyrisme ce rôle au funeste destin.
Précédant une courte incursion dans le répertoire italien (“Cielo e Mar” de La Gioconda de Ponchielli), il y a enfin Lohengrin dont “In fernem land” […] que Roberto Alagna sert ici dans un allemand remarquablement soigné, […] d’une grande puissance expressive. L’incarnation du chevalier, dont la flamme brûle tant dans la sombreur du timbre que dans une gestuelle fort dynamique, touche pleinement l'auditoire qui en redemande, et qui obtient, par la force de ses yeux de Chimène et de ses applaudissements nourris, plusieurs rappels, à commencer par le fougueux “Granada” réchauffant d’un seul coup la salle entière. Déambulant désormais sur toute la scène, et avec un sourire solaire, le showman prend aussi un plaisir communicatif à faire chanter le public (qui ne s’en prive pas !) sur le refrain bien connu de “Funiculì, funiculà ” aux airs de joyeuse fête populaire, avant de conclure sur un chant corse bien plus intimiste lui servant, dixit le chanteur, “à endormir sa fille”. Mais le public lui, tellement ravi par ce récital conclu sur une longue ovation, évite évidemment tout début de somnolence. […] L’invité vedette du jour brille d’un bout à l’autre du réjouissant récital. »
 
 
 

Galerie

 

 



12/01/2022