Programme
- Tosca - Mario, Mario !... Son Qui (duo Tosca - Cavaradossi)
- Tosca - Vissi d'Arte (Tosca)
- Tosca - Recondita Armonia (Cavaradossi)
- Suor Angelica - Intermezzo par l'orchestre
- Manon Lescaut - Tu, tu amore tu.. (Manon Lescaut - Des Grieux)
- Manon Lescaut - Intermezzo par l'orchestre
- Madama Butterfly - Vogliate mi bene (Cio cio San - Pinkerton)
- Madama Butterfly - Intermezzo par l'orchestre
- Madama Buttrfly - un bel di vedremo (Cio Cio San)
- Le Villi - Intermezzo par l'orchestre
- La Fanciulla del West - Ch'ella mi creda (Dick Johnson)
- La Faciulla del West - Minie que dolce nome (Minie - Dick Johnson)
BIS
- Gianni Schicchi - O mio Babbino caro (Lauretta)
- Tosca - E Lucevan le Stelle (Cavaradossi)
- La Bohème - O soave fanciulla (Mimi - Rodolfo)
Calendrier
Théâtre des Champs Elysées
Dimanche 6 novembre 2018
Distribution
Aleksandra kurzak - Soprano
Roberto Alagna - Ténor
Orchestre Lamoureux
Direction Musicale : Emmanuel Plasson
Revue de Presse
Le Monde - Marie Aude Roux - 8 novembre 2018
« Alagna : Forme éblouissante, charisme solaire, intensité de l’engagement … un cas à part »
EXTRAIT : "Mario ! Maario ! , a roucoulé fiévreusement la voix sensuelle d' Aleksandra Kurzak en coulisse. A quoi a répondu le vibrant « Son qui » (Je suis là), de Roberto Alagna, apparu en queue de pie sur le plateau du Théâtre des Champs-Elysées, mardi 6 novembre, tandis que la soprano polonaise rutilait dans une robe en lamé noir et argent. Tous deux ont joué avec complicité l’une des plus jolies scènes de jalousie et d’amour de l’opéra, celle que la cantatrice Floria Tosca fait à son amant, le peintre Mario Caravadossi, à l’acte I de La Tosca […].
A 55 ans, le ténor français est dans une forme éblouissante. Difficile de croire qu’il a chanté au Metropolitan Opera de New York, du 24 septembre au 20 octobre, le rôle titre harassant du Samson et Dalila de Saint Saëns, puis endossé à Paris quelques jours plus tard à l’Opéra Bastille le costume verdien d’Alfredo, partageant pour la dernière du 26 octobre le triomphe qu’Aleksandra Kurzak, sa femme à la ville et partenaire à la scène, recueillait depuis le 29 septembre dans le rôle de Violetta.
Silhouette de jeune homme et visage à peine griffé par le temps, Roberto Alagna reste un cas à part : son charisme solaire et l’intensité de son engagement sont de ceux qui arrachent au public ces cris du cœur que sont les interpellations des artistes par leur prénom. Le « Roberto ! » , qui fusera bientôt dans la salle, précèdera un « Aleksandra ! » lancé après la fin des bis et un enthousiasmant « Il mio babbino caro » (Gianni Schicchi), chanté avec un jeu de couleurs et une maîtrise du phrasé remarquables. Technique d’acier forgée au feu du bel canto, musicalité d’un goût exquis, la Kurzak, dont la voix s’est considérablement enrichie, soutient désormais le défi de vrais rôles lyriques – son « Un bel di, vedremo » dans Butterfly est magnifique – sans perdre pour autant la facilité d’aigus aussi aiguisés que des poignards. »
Altamusica.com - Gérard Mannoni - novembe 2018
« Couple enchanteur : beauté des voix, musicalité permanente du plus haut niveau. Enorme triomphe. Splendide »
Read the English translation ► https://bit.ly/2qN3h9X
« Enchanté ou enchanteur ? On ne sait comment qualifier le couple formé par Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna tant ce concert a su allier la beauté des voix et une musicalité permanente du plus haut niveau. Pas d’exhibitionnisme, mais du charme, un impact naturel et une volonté puissante de mettre en valeur la musique de Puccini à qui la totalité du programme était consacrée. Splendide.
Rien n’est jamais gagné d’avance dans ces grandes carrières où tout semble se dérouler comme un conte de fée. Deux belles personnes, aussi agréables à regarder qu’à entendre, une réputation internationale au plus haut possible depuis quelques temps déjà, mais n’y avait-il aucune interrogation un peu secrète sur l’aptitude d’Aleksandra Kurzak à s’aventurer sur les chemins de Tosca par exemple, alors qu’elle a débuté dans des rôles bien plus légers et même si elle chante La Traviata en ce moment à l’Opéra de Paris (avec son époux pour la dernière représentation) ?
En ce qui concerne Roberto Alagna, aucun doute possible. Il devait être chez lui de bout en bout. Et il le fut, avec une facilité, une aisance sans jamais donner l’impression de forcer quoi que ce soit, ni de chercher l’effet qui va déclencher l’enthousiasme du public. La qualité de la voix, son impact naturel sont aussi bien adaptés à Mario Cavaradossi qu’à Pinkerton, Des Grieux ou Dick Johnson. La perfection de l’émission, la vaillance des aigus, l’émotion naturelle que dégage le timbre, la maîtrise du phrasé, l’intelligence de l’approche de chaque personnage, nous étions vraiment sur les sommets de l’art du ténor au service d’une musique qu’il sait ressentir et vivre comme nul autre. Énorme triomphe, bien sûr, mais on ne peut plus mérité.
Quant à son épouse, la si belle Aleksandra Kurzak, elle a elle aussi d’emblée mis les choses au point avec des extraits de Tosca d’une tenue exemplaire. Pour quelqu’un qui a débuté dans la carrière en chantant la Reine de la nuit, Gilda, Suzanne et autre Blondchen, s’affirmer avec pareille autorité dans la prière de Tosca comme dans le duo d’entrée de l’opéra a pu surprendre certains. Le timbre est superbe par nature, la voix totalement sous contrôle en tous domaines, et d’une puissance adaptée sans problème à ce répertoire.
Sur toute la tessiture les sons rayonnent de beauté, de lumière et l’émotion est là aussi comme dans « Un bel di vedremo » de Butterfly. De grands moments de très beau chant tout au long de ce concert magique où l’ Orchestre Lamoureux dirigé par Emmanuel Plasson a su également honorer les pages symphoniques de Puccini qui ponctuaient le programme. Une grande soirée lyrique où jamais la musique n’est passée au second plan et donc un hommage à Puccini absolument réussi. »
Ôlyrix - Frédérique Epin - novembre 2018
« Un concentré d’exaltation. Alagna dans une forme vocale éblouissante, voix lumineuse et puissante, aigus sans faille, profondeur et rondeur de timbre, engagement total »
Read the English translation ► https://bit.ly/2DB30PR
« Unis à la scène comme à la ville, Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak chantent leur amour à travers un choix d’airs et de duos de Puccini au Théâtre des Champs-Elysées dans une production Les Grandes Voix - Les Grands Solistes, qui fait suite à la sortie de l’album Puccini in love :
Ainsi se succèdent sur scène quelques couples célèbres : Tosca et Cavaradossi, Manon et Des Grieux, Butterfly et Pinkerton mais également des couples moins connus comme Minnie et Johnson de La Fanciulla del West. Alternant duos, airs et intermèdes orchestraux, ce récital recrée un nouvel opéra que l’on pourrait intituler : « Histoire de couples ». Car c’est bien leur amour que célèbrent les deux artistes au travers de ces extraits, paroxysmes de l’émotion et de la passion. Ils marient leurs timbres et leur musicalité, et, ne reculant aucunement devant la difficulté des pièces retenues, transforment cette succession de tubes en un concentré d’exaltation pour le plus grand bonheur du public.
Partenaire pour ce récital (dans l’album les deux chanteurs sont accompagnés par l'Orchestre symphonique de Varsovie placé sous la direction de Riccardo Frizza), l’ Orchestre Lamoureux dirigé par Emmanuel Plasson accompagne les deux artistes dans un son d’ensemble cohérent (le beau solo de l’alto dans l’Intermezzo de Manon Lescaut est à saluer, le vilain coup de gong dans le duo de Madame Butterfly à oublier). Toutefois, l’orchestre manque parfois de nuances, et couvre parfois les chanteurs.
Roberto Alagna paraît dans une forme vocale éblouissante et délivre des instants d’émotion exceptionnels. Sa voix résonne, lumineuse et puissante, quand il déclare son amour dans "Recondita armonia" le premier air de Tosca. Mais c’est aussi pour son engagement total et sincère qu’Alagna est remarquable et que le public l’ovationne sans réserve après l’air de Johnson "Ch’ella mi creda" extrait de La Fanciulla del West. Ses aigus sans faille s’allient à une profondeur et une rondeur de timbre ainsi qu’un phrasé soutenu. Il comble l’auditoire en reprenant en bis "E lucevan le stelle", air de Cavaradossi dans Tosca. Recevant les ovations du public dans un grand sourire, il n’aura de cesse de faire saluer le chef d’orchestre et de mettre en avant sa partenaire.
Chaleureusement applaudie elle aussi, la soprano Aleksandra Kurzak continue de surprendre dans un répertoire croissant. Finies les Reines de la nuit ou les Olympia, la voilà qui aborde les grandes tragédiennes du répertoire bel canto et vériste (elle vient de triompher dans Traviata à l’Opéra de Paris, notamment avec son époux). L’émission précise et centrée lui permet de débuter "Vissi d’arte" sur un fil de voix. Le rôle de Butterfly demande un médium soutenu, qu’elle ancre dans des sonorités plus sombres, riches en harmoniques graves, une large variété de nuances et un bel engagement dramatique.
La complicité du couple est aussi bien visuelle (il n’y a pas un duo qu’ils n’achèvent main dans la main, yeux dans les yeux) qu’audible. Leurs timbres se retrouvent dans un bel équilibre, et la force dramatique induite par la musique de Puccini leur convient à tous deux. Dans la deuxième partie, la magie s’opère réellement avec le duo d’amour entre la candide Butterfly et l’ardent Pinkerton. La soprano répond aux appels irrésistibles du ténor "Vieni, vieni" avec de somptueux aigus piano et des sons filés qu’elle fait durer infiniment.
Ce récital est une histoire de couple mais également une histoire de famille (musicale) : Roberto Alagna rend hommage au chef d’orchestre Michel Plasson, père d’Emmanuel Plasson qu’il dit avoir connu tout petit. Et l’histoire ne s’arrête pas là puisqu'en mars, le public parisien pourra applaudir le couple Otello-Alagna et Desdemone-Kurzak à l’Opéra Bastille. »
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