Roberto Alagna

Roberto Alagna

CONCERT PHILHARMONIE DE PARIS - ALEKSANDRA KURZAK ET ROBERTO ALAGNA

Programme

PREMIERE PARTIE

 

Giacomo Puccini
"Viene la sera"
Intermezzo - extrait de Manon Lescaut
 
Amilcare Ponchielli
"Cielo e mar"
 
Giacomo Puccini
"Vissi d'arte"
 
Jules Massenet
« Thaïs !... C´est toi, mon père »
Suite de ballet : Navarraise
 
 
Deuxième partie
 
Giuseppe Verdi
"È dessa !"
Sinfonia - extrait de Nabucco
 
Gustave Charpentier
"Depuis le jour où je me suis donnée" - extrait de Louise
 
Friedrich von Flotow
"Ach, so fromm"
 
Pietro Mascagni
Intermezzo - extrait de la Cavalleria Rusticana
"Tu qui, Santuzza ?"

 

BIS

 

Cielito Lindo

Santa Lucia

La Spagnola

Funiculi Funicula (2fois)

Heure exquise a capella

Heure exquise repris en impro par l’orchestre sur la fin

 

 

Calendrier

 

Philharmonie de Paris

 

Lundi 14 février 2022

 

 

Distribution

 

Aleksandra Kurzak - Soprano

 

Roberto Alagna - Ténor

 

David Gimenez-Carreras - Direction musicale

 

Belgian National Orchestra

 

 

Revue de Presse

 

Toute la Culture - Paul Fourier - 14/02/2022

 

❝Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna mettent le feu à la Philharmonie de Paris. Offrant un programme ambitieux à son public, le couple - lui magistral elle fabuleuse - contrebalance les morceaux puisés dans des tragédies par une joyeuse célébration au moment des bis. Une soirée particulièrement bienvenue. Les sourires du public à la fin du concert ont été la meilleure preuve que cette soirée lui a fait un bien fou❞ 

 
LIRE PLUS - EXTRAITS : « Pour la Saint-Valentin, Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna fêtent l’amour tragique et joyeux et mettent le feu à la Philharmonie de Paris. Après une longue absence à Paris, le couple a offert un programme ambitieux à son public. Le choix de morceaux puisés dans des tragédies aura été contrebalancé par une joyeuse célébration avec le public au moment des bis. Une soirée particulièrement bienvenue en ce moment.  […] 
[Dans le premier duo ‘Viene la sera’ de Butterfly], la complémentarité des deux artistes joue à fond, car Roberto Alagna connaît son Pinkerton par cœur. C’est un personnage qu’il a si souvent incarné qu’il maîtrise la psychologie de cet homme […]. Ainsi, dans le duo, il sait faire passer une forme de brutalité qui démontre qu’il ne s’agit pas là d’un traditionnel duo d’amour puccinien, mais que ce duo est aussi le point fondateur d’une histoire d’amour unilatérale qui finira mal. 
Durant cette soirée, Roberto Alagna aura interprété deux solos. Le premier est le magnifique air « Cielo e mar » de La Gioconda et c’est, cette fois, un air dédié à l’amour (« Viens, ô femme, viens aux caresses de la vie et de l’amour ; ici je t’attends le cœur haletant ») dans lequel le ténor  met toute son âme et tout le lyrisme dont il est capable. […] 
Deux duos d’anthologie - La seconde partie démarre sur un morceau fabuleux – et un souvenir inoubliable. On retrouve les deux artistes en Elisabetta et Don Carlo, deux rôles qu’ils avaient incarnés en octobre 2019 sur la scène de l’Opéra Bastille. À ce moment, bien que réalisée dans le cadre d’un récital, l’interprétation est portée à son comble. Dans ce duo étonnant qui vient clôturer l’histoire d’amour entre Carlo et sa « mère », Alagna met, dans ce personnage qui lui colle à la peau depuis le Chatelet-1996, toute l’énergie du désespoir. Vingt-six années après, la voix, certes assombrie, a gardé sa fraicheur et il semble toujours être ce jeune anti-héros impétueux qui défie toutes les autorités. Elle, fabuleuse, apporte la tristesse de la Reine forcée et le contraste palpable dans ses aigus qui ont la tonalité de sanglots enveloppe cet instant du mystère de ses sentiments. Le moment est hors du temps, comme un songe qui nous fait voyager dans l’Espagne de Charles-Quint. 
Avec Louise et Martha, l’on retrouve les deux artistes dans deux airs typiques de concert. Ce ne sont pas leurs rôles naturels, mais l’un comme l’autre y démontrent leur technique et leur sensibilité. Ah, ces aigus flottants et purs pour elle ! Ah, cette clarté du chant et des mots pour lui !
Puis, voilà que vient une œuvre qui leur est également chère, ce Cavalleria Rusticana qu’Alagna a bien souvent interprété et dans lequel Kurzak a inauguré sa Santuzza l’été dernier au festival de Vérone. […] Dès les premiers mots, lui, transfiguré, sait littéralement projeter des accents cassants, méprisants, porteurs d’une violence dont l’audace, aujourd’hui, encore surprend. Il y est évidemment magistral tant, depuis quelques années, ce rôle est, avec Pagliaccio, un de ses étendards et lui colle à la peau. Elle, comme elle le faisait à Vérone, exclut pour Santuzza toute expression de mégère. C’est bien une femme blessée qui tient tête et qui ne trouve comme seule issue que de maudire son amour. Là encore, le moment est puissant, car Alagna et Kurzak n’existent plus ; ils se sont effacés derrière leurs personnages et nous offrent une terrible scène de ménage, un condensé de drame pur.
Mais une soirée de Saint-Valentin ne pouvait finir sur une tonalité si sombre. Ce ne sont que des bis légers (7 !) qui viendront la clôturer. Eh oui ! En ce soir de fête, les spectateurs étaient bien décidés à participer. Alors, ils se sont amusés en chantant les refrains de « Funiculi, Funicula », car les cadeaux, les soirs de Saint-Valentin, ça aime à circuler dans les deux sens. Arrivés au bout des partitions, le couple enchanteur (et espiègle) terminera sur les accents en polonais et en français, d’une veuve aussi joyeuse que l’était le public trépignant à qui il a fait oublier toutes les contraintes de la pandémie. Et les sourires à la fin du concert ont alors été la meilleure preuve que cette soirée lui a fait un bien fou. »

 

La Verdad Noticias - Joaquín Gómez Gómez - 14/02/2022

" Une soirée historique, presque légendaire... Le duo parfait d'Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna a rempli la vaste salle de pétales de rose, créant un merveilleux jardin d'opéra, nous remplissant de joie et d'espoir grâce à leurs interprétations lyriques. " 
 
EXTRAITS (traduits de l'espagnol) : " [...] La Philharmonie [d'une capacité de 2 400 spectateurs] étant presque plein, la célèbre soprano Aleksandra Kurzak et son mari bien-aimé, le grand ténor Roberto Alagna, ont uni leurs voix le 14 février 2022 pour nous offrir un vaste récital de duos et d'airs d'opéra sélectionnés. Ils sont accompagnés par le magnifique Orchestre national de Belgique sous la vibrante direction de David Giménez Carreras.
 
Si Roberto Alagna, lors de son magnifique récital à la Salle Gaveau avant Noël, avait enflammé les Champs-Élysées de lumière et de couleurs, à cette occasion, en hommage à Saint Valentin, le saint patron des amoureux, le duo parfait d'Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna a rempli la vaste salle de pétales de rose, créant un merveilleux jardin d'opéra, nous remplissant de joie et d'espoir grâce à leurs interprétations lyriques.
 
Ils ont commencé par le grand duo de Madama Butterfly, chanté avec toute sa splendeur, ses sentiments et sa passion amoureuse, s'élevant jusqu'au 'C' d'une manière exaltante. Ensuite, après le solo de violon 'Méditation' de l'opéra Thaïs de Massenet, ils ont chanté leur duo très naturellement et avec beaucoup de sentiments religieux. Dans la deuxième partie, après le duo de Don Carlo avec Elisabetta au sommet de sa splendeur, est venu le moment magique de la soirée, un chant lyrique-veristique "de primo cartello" comme ils ont interprété d'une manière très extravertie et passionnée "in crescendo" le duo légendaire de Santuzza et Turiddu de l'opéra vedette de Mascagni, le célèbre "Cavalleria rusticana". À la fin, il a scintillé.
Dans les deux parties, les grands interprètes ont chanté plusieurs arias. Et c'est ainsi que Kurzak nous a émus avec son Vissi d'arte de la Tosca de Puccini, présenté comme une authentique prière, naturelle et pieuse, sans cris, et placée dans un seul fiato (souffle), sur le si bémol aigu "messa di voce", comme si l'on se souvenait de Caballé ou de Callas. (...) Pour sa part, le maestro ténor Roberto Alagna nous a surpris en chantant M'appari de "Martha" de Flotow, dans la langue originale (allemand), alors que nous l'avons toujours connue en italien. Nous avons pu apprécier sa maîtrise absolue des aigus, notamment sur la voyelle 'i'. Sa phrase finale, "Si, morro", avec un magnifique "i", pourrait être un rêve de voyage au paradis avec des émotions sans limites. Puis, dans son célèbre "racconto" (récit) Cielo e mar de la Gioconda de Ponchielli, son exposition de la première partie avait la magie des grands soirs, mais en tant que Prince de Santafior dans l'œuvre, il a chanté la deuxième partie d'une manière aristocratique, conformément à la partition originale. Dans "Vieni al baccio", il s'est élevé brillamment jusqu'à un si bémol très lumineux, mais il n'a pas suivi la tradition de s'élever dans le "Ah vien, Ah vien" final à la manière de Gayarre, le créateur du rôle, ou de Bergonzi au Liceu de Barcelone en 1971, avec un rappel ajouté.
 
Pour les rappels, Kurzak et Alagna ont choisi des chansons légères ou napolitaines qu'ils ont chantées avec beaucoup d'enthousiasme et de brio, surtout " Funiculi, Funicula ", où la grande voix de l'excellent artiste - ténor Alagna - a rempli tous les coins du grand espace scénique, dont l'acoustique n'est pas adaptée au chant lyrique.
 
[...] Un concert très intéressant, au cours duquel des interprètes exceptionnels ont eu la gentillesse de poser avec moi pour la présentation du livre "Great Operatic Moments II". Ce fut une soirée historique, presque légendaire. "

 

 

Galerie

 



02/01/2022