CONCERT L'ENFANT PRODIGUE - Auber - Paris
Oeuvre
L'Enfant Prodigue
Scène Lyrique en 3 parties de Claude Debussy
sur un texte d'Édouard Guinand1. Dédiée à Ernest Guiraud, l'œuvre fut créée à l'Académie des Beaux Arts à Paris le 27 juin 1843 dans le cadre du concours du Prix de Rome, où elle valut le premier grand prix de composition musicale à Debussy par un vote de 22 voix sur 28. Par ce prix, le compositeur obtenait une pension de l'Académie des beaux-arts et un séjour de quatre ans à la Villa Médicis, l'Académie de France à Rome, pour poursuivre ses études (1885-1887).
Distribution - Calendrier
Philharmonie de Paris
15 avril 2016
Lia : Karina Gauvin
Azael : Roberto Alagna
Simeon : Jean-François Lapointe
Orchestre Philharmonique de Radio France
Choeur de Radio France
Maîtrise de Radio France
Direction Musicale : Mikko Franck
Revue de Presse
Classiquenews.com - Hugo Pabst
Compter Alagna dans le rôle du fils prodigue reste un bon argument car le ténor français a ce style héroïque et timbré, solaire et clair, tendre et viril, qui souligne la parenté du personnage debussyste avec les Werther ou Desgrieux de Massenet. En Lia, Karina Gauvin déroule la pâte sensuelle et voluptueuse de son chant intérieur et d’une souplesse délectable exposant une individualité passionnée très caractérisée mais… la gestion et la projection des aigus pourtant flamboyants, dénaturent malheureusement précision et clarté des voyelles… le français de la québécoise est loin d’être aussi parfaitement lisible que celui de son partenaire. Mais leur duo d’une ineffable suspension, amoureuse et tendre, berce par son essor calibré. Là encore, le geste précis et ferme du chef concourt grandement à la réussite de cette lecture, qui repernd la version réalisée par André Caplet en 1907, avec l’accord et la validation de Claude de France. Par sa puissance suggestive, la cantate est un petit opéra coloriste, petit drame de situation et aussi, saisissant dans sa passionnante énergie souterraine. Déjà le Debussy de Pelléas affirme ici un tempérament psychologique qui s’exprime surtout dans l’acuité des couleurs et le raffinement des harmonies de l’orchestre.
La version orchestrée de la symphonie qui suit (version Colin Matthews d’après la partition pour pianos) sonne comme du Brahms mais en plus ronflant. On émet des doutes sur la résurrection d’une telle partition sinon pour un écho documentaire et anecdotique.
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