Roberto Alagna

Roberto Alagna

CONCERT DE MUSIQUES SACREES FES - Maroc

 

Distribution - Calendrier 

 

 

Fès le 14 juin 2013

 

 

 

CONCERT DE MUSIQUE SACREE

Roberto Alagna

accompagné par

l'orchestre Khouri Project

 

 

 

Revue de presse

 

 

Idea Magazine NY (USA) - Natalia Di Bartolo - 14/06/2014 

Impressions musicales uniques au Maroc, samedi 14 Juin 2014 avec Roberto Alagna en concert, accompagné par le groupe d'origine palestinienne The Khoury Project. Le célèbre ténor s'est produit dans le cadre de la 20e édition du "Festival de musiques sacrées du monde de Fès", qui a lieu chaque année sous le patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc.

Le spectacle, magistralement conçu et réalisé par David Alagna et intitulé «Mediterraneo», a été créé pour apporter au Maroc les influences sonores qui sous-tendent la musique des pays des rives de Mare Nostrum et qu'ils ont en commun, en dépit du large éventail des continents et des nations de l'Orient que cela représente. Autant de régions évocatrices de sable et de déserts, d'oasis et de palmiers, mais aussi des flots qui reflètent la silhouette du Vésuve, des oliviers et des amandiers de la Sicile âpre et ensoleillée. Le sud de l'Italie, avec son histoire séculaire de dominations et d'invasions diverses, mais aussi son incomparable culture et sa tradition propre, en fait légitimement et pleinement partie. Par sa nature même, cette musique populaire a intégré des sons et des influences arabes et andalouses en particulier, aussi bien dans la matière musicale elle-même que dans la vocalisation des textes. Ici, la fusion du tout, magiquement dosée et mélangée, a donné au concert une atmosphère toute spéciale, faisant l'heureuse synthèse du sacré et du profane. L'ensemble fut mené en pleine cohérence avec le thème du festival, entrant en résonnance avec la profondeur des sentiments et les sensations propres à l'âme humaine dans lesquelles les peuples du bassin méditerranéen se reconnaissent pleinement.

Tout a été réalisé à la perfection par le grand Alagna et mis en valeur par les arrangements raffinés du Projet Khoury, un groupe formé par Basil, Elie et Oussama Khoury, qui accompagnaient le ténor avec des instruments de musique ethniques et insolites, entourés à cette occasion par d'autres musiciens, dans un effet de mélange orchestral rare. La magnifique voix de Roberto Alagna a captivé la foule à Bab El Makina, tout en exprimant leurs sentiments, ceux que tout natif de la "Méditerranée" porte dans ses gènes, et s'est livré avec une irrésistible passion, à travers chaque note et chaque mot. Son émotion était palpable, sa joie de chanter évidente, sa présence et son interprétation très charismatique sur scène. Un tourbillon de notes, de dialectes, napolitains et siciliens, ajoutés à la présence élégante de la langue française, un véritable Ghibli de sonorités, prolongées par les prestations solo du groupe musical, faisant preuve d'une virtuosité technique exceptionnelle.

Le concert a débuté avec un air des "Pêcheurs de perles" de Bizet, "De mon amie", qui a créé immédiatement l'atmosphère appropriée, suivie par "Marechiare" : le charme oriental de l'Opéra français donc, se prolongeant dans la chanson traditionnelle napolitaine, dans un parallèle qui ne doit certainement rien au hasard. Vinrent ensuite le superbe «Notre Père» composé et écrit en français par Roberto Alagna et "Panis Angelicus" de Cesar Franck : l'atmosphère sacrée bien installée, le concert s'est poursuivit avec un nouvel extrait d'Opéra français avec un air de "Marouf" de Rabaud, puis, en une grande cohérence de style et d'interprétation, le "coeur" du concert à savoir une succession de chansons siciliennes et napolitaines en alternance : de «O Sarracino" et "Maruzzella" du souriant et romantique Renato Carosone à la "Napulitanata" de Costa, en passant par les chansons siciliennes, traditionnelles ou non, comme "Amuri Carritteri" , "Cu ti lu dissi" et" Mattinata siciliana", cette dernière particulièrement chère au cœur de l'interprète dont les propres origines familiales prennent racine dans la Grèce antique, en la légendaire et grande Syracuse.

Chaque son a sa propre couleur et son propre charme captivant, chaque mot sa charge émotionnelle et une prononciation parfaite transmettant au public une vague d'émotion, en particulier avec la toute nouvelle chanson écrite en Sicilien par son frère Frédérico Alagna, "Amuri feritu", et interprétée avec une intensité toute particulière.

Le programme du spectacle a été annoncé au fur et à mesure en français par le protagoniste principal, avec tout le charme habile, la délicatesse et l'humour de bon goût qui caractérisent sa façon d'aborder le public : ce qui, couplé avec sa voix incomparable, n'a pas manqué de séduire aussi. De nombreux bis, sollicités par le public enthousiaste, ont conclu une soirée inoubliable sous le ciel africain, dans un cadre évocateur et plein de charme décidément rare.

Le spectacle a été diffusé à la fois à la télévision et sur le web et il est prévu de produire un DVD.

 

 

 

The view from Fez - 14/06/2014

D'une rive à l'autre : l'héritage musical de la Méditerranée : Roberto Alagna n'est peut-être pas très bien connu de la population de Fès mais ce soir il n'a guère eu de difficulté à convaincre le public que son nom méritait d'être retenu. Avec une superbe voix de ténor, le chanteur sicilien a présenté un programme de musiques variées qui contenait tout, de l'opéra à la chanson populaire méditerranéenne. Il s'agissait d'un hommage à l'héritage musical à la fois napolitain et arabo-andalou.

"Alagna, le franco-sicilien qui depuis longtemps - 1990 environ - a prouvé qu'il y avait plus que 3 ténors dans le monde". (Fiona Maddocks, The Observer)

Le Festival a également été l'occasion d'entendre la vibrante musique du groupe palestinien "The Khoury Project" qui collaborait avec Roberto Alagna pour la première fois. Le concert était organisé en deux parties, de façon à ce qu'Alagna puisse reposer sa voix durant l'entracte de 20 minutes, comme le public en a été avisé.

Après l'ouverture du groupe Palestinien, la voix d'Alagna s'est élevée sur le site de Bal Al Makina. Puis il s'est avancé lentement sur la scène et n'a laissé à personne le moindre doute : avec sa voix, il est chez lui dans toutes les plus grandes maisons d'opéra à travers le monde. Dans un style opératique magnifique, la présence d'Alagna a donné aux nombreux spectateurs novices en matière lyrique un premier aperçu de ce qu'une voix peut avoir de spectaculaire. Soulignant bien que le public assistait à un festival de musique sacrée, l'Angelicus fut donné en un rendu superbe par un Alagna se tenant debout immobile, bras tendus, rappelant l'image d'un Christ. Une évocation renforcée par sa crinière ondulante et sa barbe, et complétée par son costume constitué d'une tunique or et ivoire.

Le programme de Roberto Alagna fut un mélange éclectique incluant des chansons napolitaines, mais c'est dans le répertoire classique qu'il a montré sa véritable puissance. Dans ce registre, en aucune façon n'a-t-il eu besoin de se reposer sur une quelconque mise en scène théâtrale mais, plutôt, est-il resté concentré sur lui même, permettant à la musique de raconter sa propre histoire.

Le public cependant a répondu de façon plus enthousiaste aux chansons populaires méditerranéennes, manifestant avec force applaudissements, tapements de pieds, et autres "Olé !" donnant le sentiment qu'à ce moment là, nous aurions pu nous trouver dans une taverne entourés d'autochtones chantant leur ballades favorites. Il a semblé toutefois qu'il économisait un peu sa voix dans les deux premiers tiers de la soirée tant, lorsqu'on en fut aux 4 bis, il a finalement donné bien plus et atteint des sommets qu'il n'avait encore un peu plus tôt qu'à peine esquissés. C'est ce que nous attendions, et lorsque Alagna est sorti de sa retenue il fut purement incroyable.

Les huit musiciens incluant les trois palestiniens (Elia, Bazil et Osama Khoury) forment le groupe The Khoury Project - l'un au kanun, l'autre à l'oud et le troisième au violon. Ces derniers et les musiciens français qui composaient l'orchestre ont joué superbement. A noter en particulier le morceau introductif de la deuxième partie du concert. Débutant à la manière d'un lent taksim il s'est développé en un splendide crescendo dirigé par le joueur de kanun. Prenant manifestement beaucoup de plaisir à jouer ensemble, les musiciens se sont appuyés sans effort sur leurs talents respectifs pour produire une performance extrêmement lumineuse et enthousiasmante.

Ce fut un concert savoureux, riche non seulement de la voix de Roberto Alagna mais aussi de la brillance du groupe "The Khoury Project".

 

 

 

Quelques réactions dans le public

> "J'ai vraiment apprécié la fin. Je n'étais pas très chaud jusqu'alors et je crois que c'était pareil pour le public" James Kindell, UK

 

> "C'était divin, qui est donc cet homme qui a ainsi ravi mon cœur ? Cette expérience, je ne suis pas croyante mais je dois utiliser ce terme, relève réellement du divin et du sacré. Sa voix résonne sans effort apparent et transmet toutes les émotions, si bien que j'ai tout ressenti alors même que je ne comprenais pas les mots. Je suis tombée sous le charme ! " Raquel Bitton, San Francisco USA

 

> "Je suis sans voix ! C'était délicieux, sa voix est pleine, ronde, généreuse et il a un sourire adorable. Très expressif." Gigi Kay, Fez

 

 

Galerie

 



11/11/2016