Roberto Alagna

Roberto Alagna

CONCERT DE MUSIQUES SACREES A SAINT DENIS - FRANCE

Programme

Georges Bizet - L'Arlesienne (Intermezzo)

Alessandro stradella - Pieta Signore

César Franck - Panis Angelicus

Hector Berlioz - L'enfance du Christ "la Sainte Famille"

Rosamunde - Entracte n°3 -  Ave Maria 

Jules Massenet - Le Cid - Ah tout est bien fini... Ô souverain.. Ô Juge...

Richard Wagner - Lohengrin 

Prélude de l'Acte 1

Nun sei Bedankt 

In Fernem Land

Mein Lieber Schwann

 

Bis : 

Franz Schubert - L'Ave Maria 

Roberto Alagna - Notre père 

 

 

Calendrier

 

Festival de Saint Denis

Jeudi 10 juin 2021

 

 

Distribution

 

Roberto Alagna - Ténor

Orchestre National d'Île de France

Direction musicale - David Gimenez

 

Revue de Presse

 

France Info - Lorenzo Ciavarini Azzi 

 

❝Le ténor Roberto Alagna en communion avec le public de la basilique réussit son entrée dans l’histoire du Festival de Saint-Denis avec une soirée musicale émouvante. Avec les prières chantées yeux fermés avec une emphase opératique surprenante et les chants sacrés, il dégage une plaisante sérénité et achève de saisir le public avec l'Ave Maria de Schubert, à la fois solaire et visiblement ému. Les bravos et les hourras pleuvent. La 2nde partie offre davantage d’opéra. L’air du Cid, au crescendo très maîtrisé, touche le public. Bouleversant dans les airs de Lohengrin, ses graves sont puissants et ses aigus émouvants. Un chanteur généreux à qui le public le rend bien, en l’ovationnant de longues minutes debout❞ 


"Aie pitié Seigneur, de la ma souffrance", dit le texte : contrition douloureuse chantée les yeux fermés par le ténor et emphase opératique surprenante. […] Les prières et autres chants sacrés s'enchaînent. Superbes "pauper, servus et humilis" (le pauvre, le serviteur, le petit) du célèbre ‘Panis Angelicu’s de César Franck, en latin mais prononcé "à l'italienne". Œuvre religieuse (mais ô combien non liturgique) de Berlioz, ‘Le repos de la Sainte Famille’ (de L'enfance du Christ) dégage une plaisante sérénité. Enfin le tube qu'est l'’Ave Maria’ de Schubert achève de saisir le public : Alagna, à la fois solaire et visiblement ému. Les "bravos" et "hourras" pleuvent.


La seconde partie du concert offre davantage d'opéra : un tube français, cette fois, l'air ‘Ah tout est bien fini… Ô Souverain, ô juge ô père’, tiré du Cid de Massenet touche le public, et en particulier son crescendo final très maîtrisé. Et une nouveauté, Roberto Alagna chante Wagner pour la première fois en France. Des airs de Lohengrin, l'opéra qu'il a donné en streaming dans son intégralité à Berlin l'hiver dernier. Après le déchirant prélude porté avec brio par l'orchestre, Alagna bouleverse dans ‘Nun sei bedankt’, ou ‘In Fernem Land’ dans une langue où on ne l'attend pas spontanément. Ses graves sont puissants et ses aigus émouvants dans ‘Mein Lieber Schwann’.


Alagna est un chanteur généreux et le public le lui rend bien, l'ovationnant de longues minutes debout. Mais le couvre-feu à 23 heures oblige à accélérer le pas et le rappel : un ‘Ave Maria’ de Gounod qu'il chante sourire aussi lèvres et une surprise, un ‘Notre Père’ de sa composition, d'une grande sobriété, qu'il interprète a cappella. L'émotion est à son comble. Le ténor aura réussi son entrée dans l'histoire du Festival qui démarre aujourd'hui sa 52e édition, et son come back chez lui en Seine Saint-Denis. »



Roberto Alagna démarre en beauté le Festival de Saint-Denis

 

Le ténor a illuminé la Basilique en cette soirée d’ouverture dans un concert où cohabitaient airs sacrés, opéra français et Lohengrin.

 

 

Toute la Culture - Paul Fourier - 11 juin 2021

 


Le ténor a illuminé la Basilique en cette soirée d’ouverture dans un concert où cohabitaient airs sacrés, opéra français et Lohengrin.

Cela fait bien longtemps que nous n’avions pas vu Roberto Alagna « en vrai », sur une scène. Comme tous les artistes, il a été éloigné du public (notamment français) et a eu à gérer annulations et modifications dans un programme qui s’annonçait pourtant réjouissant. Le retrouver au Festival de Saint-Denis, où il était pour la première fois invité, était donc un événement que personne (et surtout pas ses fans, nombreux et si bien organisés) ne voulait rater. D’autant que, malgré la distanciation de rigueur – et les petits problèmes techniques – , avec le report du couvre-feu, la soirée reprenait des horaires normaux et que le beau temps autorisait chacun à profiter des terrasses en attendant le concert.

Le programme de celui-ci était assez curieusement construit
Certes le souci de ne pas jouer les morceaux toujours rabâchés était louable en soi, mais démarrer ce spectacle de fête avec la suite de L’Arlésienne de Bizet qui ne respire pas franchement l’entrain et la bonne humeur était une drôle d’idée. On pourra de même observer que donner l’entracte n°3 de Rosamunde de Schubert en milieu de soirée paraissait légèrement incongru (et un peu long).
Une bonne moitié de la partie vocale était consacrée à des airs sacrés et ceux qui affectionnent ce répertoire, qui plus est dans une Basilique aussi chargée d’histoire que celle de Saint-Denis, avaient d’excellentes raisons d’être… aux anges. En effet, Roberto Alagna en est un fervent défenseur et ardent interprète et ce qu’il délivra fut de toute beauté, notamment le Panis Angelicus de César Franck et l’Ave Maria de Schubert.
C’est dans la même inspiration, mais cette fois en français, que le ténor aborda un extrait de L’Enfance du Christ de Berlioz (« Le repos de la Sainte-Famille ») et l’on se rappela à ce moment même quel acteur prodigieux il est, non seulement dans l’Histoire du chant français, mais plus spécialement de Berlioz dont la prosodie s’accorde si parfaitement à sa voix.
C’est ensuite avec un autre rôle fétiche, Le Cid de Massenet, qu’il continua à enchanter le public avec « Ô Souverain, ô juge, ô père ». Écouter Alagna dans sa langue, cet héritier et modernisateur de la tradition des grands ténors français, c’est, plus que jamais, assister à une évidence.

Lohengrin, le défi
Mais voici qu’approchait une partie qui résumait, probablement, son plus immense défi de l’année (et l’un des plus importants de sa carrière) à savoir Lohengrin qu’il interpréta en intégralité cet hiver et sans public au Staatsoper de Berlin. Pour ce faire, Roberto Alagna a énormément travaillé pour, comme à son habitude, donner le meilleur, même dans un répertoire qui, pour le coup, lui était totalement étranger.
Le prélude de l’acte I est d’abord joué, sous la baguette sensible de David Gimenez qui mène très haut l’Orchestre national d’Île-de-France – notamment son pupitre de violons si sollicité pour cette partition – et parvenir à apporter le souffle et l’emphase nécessaires à cette musique.
L’on sent le ténor un peu tendu au début du « Nun sei bedankt », obligé de mobiliser ses forces pour se remettre dans ce répertoire si particulier (et si éloigné de sa zone de confort) puis, petit à petit, gardant une certaine gravité, il se détend, trouve ses marques dans « In Fernem Land » et « Mein Lieber Schwann ». Son Lohengrin est à la fois lumineux et humain. Il est à l’image de cet artiste généreux, qui va de l’avant, ne recule pas devant le danger et est toujours en recherche de progression.

C’est modeste, débarrassé de la pression, souriant, mais s’excusant presque de ne pouvoir donner plus de bis en raison du couvre-feu, qu’il termina le concert par un morceau de sa composition (musicale), le Notre-Père. On sentait l’artiste radieux d’être face à son public et ce dernier toujours bien amoureux. De belles retrouvailles en somme !

 

Galerie



22/08/2021