Programme
Première Partie
Giacomo Puccini
Madama Butterfly, « Viene la sera » (duo)
Manon Lescaut, Intermezzo
Amilcare Ponchielli
La Gioconda, « Cielo e mar » (Roberto)
Giacomo Puccini
Tosca, « Vissi d’arte » (Aleksandra)
Jules Massenet
Le Cid, Suite de ballet : Navarraise
Thaïs, « Thaïs !… C´est toi, mon père » (duo) Roberto en Baryton
Deuxième Partie
Giuseppe Verdi
Don Carlo, « È dessa! » (duo)
Giuseppe Verdi
Nabucco, Ouverture
Gustave Charpentier
Louise, « Depuis le jour où je me suis donnée » (Aleksandra)
Friedrich von Flotow
Martha, « Ach, so fromm » (Roberto)
Pietro Mascagni
Cavalleria Rusticana, Intermezzo
Cavalleria rusticana, « Tu qui, Santuzza? » (duo)
BIS
Cielito Lindo
Funiculi Funicula
Espagnola
La Veuve Joyeuse
Calendrier
Palais des Beaux Arts de bruxelles
Jeudi 10 février 2022
Distribution
Aleksandra Kurzak - Soprano
Roberto Alagna - Ténor
David Gimenez-Carreras - Direction musicale
Belgian National Orchestra
Revue de Presse
Musiculturaonline.it - Alam Torretta - 10 février 2022
OVATION ET GRAND SUCCÈS pour Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak, tous deux en grande forme, dans une complicité fusionnelle … Ce qui frappe chez Alagna, c’est toujours sa musicalité innée, avec des mélodies qui coulent de façon merveilleusement naturelle. Sa voix est puissante, toujours bien soutenue par le souffle et projetée ... Tout simplement parfait en Turiddu, il confirme aussi avec l’air de Martha de Von Flotow que sa vocalité est très bien adaptée à l'interprétation du répertoire allemand, une langue qu'il articule très bien donnant un sens à chaque mot … Une soirée très réussie et variée.
EXTRAITS (traduit de l’italien) : « Une OVATION à Bruxelles pour Alagna & Kurzak avec un programme "européen" | Le ténor franco-sicilien et la soprano polonaise, tous deux en grande forme, abordent le répertoire italien, français et allemand. À la fin de leur récital au Bozar, on est sorti de la salle le cœur léger et le sourire aux lèvres notamment grâce aux bis, une succession de chansons populaires entraînantes - comme Santa Lucia, La spagnola, Funiculì, funiculà - peut-être aussi en hommage au grand nombre d'Italiens présents dans la salle. Mais l'ensemble du programme de la soirée était caractérisé par une élégance positive. Le couple est entré dans l'auditorium accompagné d'applaudissements plus longs que d'habitude, démontrant l'affection du public. Elle, très élégante dans une robe argentée, puis après l'entracte dans des tons de rose et plus sensuelle. Roberto Alagna toujours souriant et serein, ou affichant des accents dramatiques lorsque nécessaire, dans une complicité fusionnelle avec son épouse Aleksandra Kurzak. Lumineuse dans les aigus, la soprano a également montré sa capacité à interpréter de nombreux rôles différents, de Madama Butterfly à Thaïs et Santuzza dans Cavalleria Rusticana. Ce qui frappe chez Alagna, c'est toujours sa musicalité innée, avec des mélodies qui coulent de façon merveilleusement naturelle ; sa voix est puissante, toujours bien soutenue par son souffle et projetée, […] ; tous deux mettent en valeur de longues tenues et de belles notes filées.
Parmi les pièces qui lui ont valu le plus de succès figure "Ach, so fromm" de Martha (1847) de Friedrich von Flotow, confirmant, après son excellente prestation en 2020 à Berlin dans Lohengrin, que sa vocalité est très bien adaptée à l'interprétation du répertoire allemand, une langue qu'il articule très bien, donnant du sens à chaque mot, et ce n'est pas un hasard s'il reviendra interpréter son premier grand succès dans Wagner en avril prochain, toujours à Berlin.
Kurzak attaque très bien "Vissi d'arte" et campe une Tosca triste […] Elle livre un beau pianissimo dans l'air "Depuis le jour" de Louise de Charpentier (1900). Outre le duo "Viene la sera" de Madama Butterfly, avec le final de l'aria, véritable hymne à l'amour, à la fois délicat et passionné, qui semblait être une déclaration publique de leur amour en tant que couple dans la vie, le programme a été complété par le duo de "Thaïs !... C'est toi, mon père" de Massenet et le duo "È dessa !" de Don Carlo, pour terminer avec Cavalleria Rusticana où Alagna était tout simplement parfait, comme toujours, dans le rôle de Turiddu.
Ce fut une soirée très réussie et variée, seules quelques personnes ont regretté les rappels, tous consacrés à des airs populaires, alors qu'elles auraient aimé entendre à nouveau Alagna & Kurzak dans d’autres grands classiques de l'opéra. »
Klassiek Centraal - Jessy Baeken - 10 février 2022
On pourrait écrire des romans sur l’alchimie entre Roberto Alagna et Aleksandra kurzak, tant elle est prononcée. Rien de plus beau à voir que deux chanteurs d’opéra ayant une telle connexion. Le public semblait pouvoir les écouter éternellement tous les deux. Au cours de cette soirée, il n’y a pas eu un seul moment où le public n'a pas été impliqué, presque aspiré, dans l'interaction entre la musique, Kurzak et Alagna. Les voix elles-mêmes, outre le pouvoir de star du couple d'opéra, faisaient également corps avec le répertoire. Le spectacle tient toutes ses promesses : un bel équilibre entre un répertoire bien choisi, un orchestre de haut niveau et des interprètes de premier plan.
EXTRAITS (traduit du néerlandais) : « Le programme de la soirée est une sélection d'airs d'opéra et de duos, entrecoupés de passages instrumentaux. La structure est astucieusement choisie et équilibrée […] Composer un répertoire dans le cadre d'un concert, c'est comme marcher sur une corde raide : tout doit être en équilibre pour que le public reste captivé. L'Orchestre national de Belgique, Alagna et Kurzak ont fait un bon pas dans cette direction.
En commençant par "Vieni la sera" de Madama Butterfly de Puccini, Alagna et Kurzak font immédiatement entrer l'intimité dans la pièce. Pas de spectacle trop familier en guise d'ouverture, mais un duo intime - pour la soirée - entre la geisha Cio-Cio-San (Butterfly) et le lieutenant Pinkerton. On pourrait écrire des romans sur l'alchimie entre Alagna et Kurzak, tant elle est prononcée. Il n'y a, à mon humble avis, rien de plus beau à voir que deux chanteurs d'opéra ayant une telle connexion. Un bon spectacle d'opéra est la somme de voix entraînées et d'un langage physique mutuel. L'un sans l'autre crée un beau spectacle, mais c'est tout. Au cours de cette soirée, il n'y a pas eu un seul moment où le public n'a pas été impliqué, presque aspiré, dans l'interaction entre la musique, Kurzak et Alagna.
Les voix elles-mêmes, outre le pouvoir de star du couple d'opéra, faisaient également corps avec le répertoire. Avec la promesse d'un opéra vériste, mon oreille s'attend à entendre exactement cela : une émotion dure, une alternance entre ligne claire et son rugueux, des ruptures dynamiques et des éclats inattendus. Le Verisme est si éloigné du Bel Canto dans son intention que le chant pur de ce répertoire est un péché capital tout court. Le seul péché qu'Alagna et Kurzak ont commis est de ne pas avoir interprété davantage de duos ensemble, car le public semblait pouvoir les écouter éternellement tous les deux. Tous deux ont apporté le vérisme nécessaire à l'histoire, avec le drame vocal puissant d'Alagna dans le duo "È dessa !" du Don Carlos de Verdi, et une Kurzak brillante presque amèrement dans "Tu qui, Santuzza ?" du Cavalleria Rusticana de Mascagni. […]
Ce soir-là, le Belgian National Orchestra, Alagna et Kurzak ont tenu leur promesse de drame romantique, c'est certain. C'était un bel équilibre entre un répertoire bien choisi, un orchestre de haut niveau et des interprètes de premier plan. Le vérisme, en tant qu'art, doit pouvoir s’exprimer, et il l'a fait pendant ce concert ! »
Daeshelle.com - Dominique-Helène Lemaire - 10 février 2022
ÉLIXIR D’AMOUR À BOZAR : UNE SOIRÉE MUSICALE TOTALEMENT ENIVRANTE … Le flamboyant Roberto Alagna, figure de proue de l’art lyrique contemporain et la magnifique Aleksandra Kurzak à ses côtés sont abondamment applaudis … Programmation très habile … Un très chatoyant florilège d’arias légendaires qui a mis le feu à une salle heureuse … Voix splendides et admirables engagées dans un formidable parcours d’émotions humaines … Ces deux brillants artistes possèdent l’art de ramasser l’action en quelques minutes ou de sauter d’une émotion à l’autre de façon vertigineuse … Jeu subtil et lyrisme brûlant … Avec humour et bonheur communicatif, ils offriront à la salle comblée pas moins de quatre bis enivrants et drôles, après avoir envahi la salle entière avec un maximum de puissance et d’intensité d’expression❞
Extrait : Au Palais de Beaux Arts de Bruxelles – en raccourci, prononcez Bozar – nous avons eu l’honneur de découvrir un des ténors franco-italiens les plus connus au monde, le flamboyant Roberto Alagna, figure de proue de l’art lyrique contemporain. A ses côtés, la magnifique Aleksandra Kurzak.
Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak se sont rencontrés en tant que chanteurs principaux d’une production de “L’élixir d’amour “ de Donizetti à la Royal Opera House de Londres. Quelques années plus tard, dans le cadre d’une production de la même œuvre à l’Opéra de Paris, ils ont décidé de former un couple glamour aussi bien sur scène qu’à la ville et depuis , ils envoûtent le public du monde entier.
Ainsi, leur très chatoyant florilège d’arias légendaires signées Verdi, Puccini, Massenet, Amilcare Ponchielli, Mascagni – parmi d’autres – a mis le feu à une salle heureuse de retrouver enfin la joie pétillante et l’esprit des concerts vivants baignés dans le plus pur romantisme.
La programmation très habile présentait aussi quelques très belles pièces symphoniques, intercalées entre chacune des performances vocales des deux chanteurs lyriques, si abondamment applaudis. L’orchestre national de Belgique sous la direction de David Giménez Carreras, « servait de guitare » comme aimait le dire Verdi, aux voix admirables engagées dans leur formidable parcours d’émotions humaines. Très riche du point de vue des timbres et des couleurs, le décor orchestral, tel un écrin sonore animé d’infinies nuances, restait néanmoins toujours au second plan, tout au service des voix splendides.
Ces deux brillants artistes possèdent l’art de ramasser l’action en quelques minutes ou de sauter d’une émotion à l’autre de façon vertigineuse. Leur jeu subtil et leur lyrisme brûlant permettait de plonger immédiatement dans l’œuvre choisie, d’exploiter au mieux chaque veine mélodique et de ressentir à chaque nouvelle interprétation toute la tension dramatique de l’extrait choisi et l’exaltation des personnages.
Non dépourvus d’humour et de bonheur communicatif, ils offriront à la salle comblée pas moins de quatre bis enivrants et drôles, après avoir envahi la salle entière avec un maximum de puissance et d’intensité d’expression. Une soirée musicale totalement enivrante.»
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