Roberto Alagna

Roberto Alagna

CAVALLERIA RUSTICANA - Mascagni / PAGLIACCI - Leoncavallo - Zürich

 

Oeuvre

 Cavalleria Rusticana

Opéra en un acte de Pietro Mascagni

livret de Giovanni Targioni- Tozzetti et Guido Menasci.  inspiré d'une nouvelle de Giovanni Verga. 

Créé au Teatro Costanzi de Rome, le 17 mai 1890.  

Pagliacci 

Opéra italien en deux actes de Ruggero Leoncavallo

Livret de Ruggero Leoncavallo
créé au Teatro Dal Verne à Milan, le 21 mai 1892 

 

Distribution - Calendrier

Opernhaus Zürich

Cavalleria Rusticana

Pagliacci

24 septembre 2016

28 sepembre 2016

04 octobre 2016

09 octobre 2016

12 octobre 2016

Cavalleria Rusticana

Mamma Lucia : Irène Friedli

Lola : Yulia Mennibaeva

Santuzza : Catherine Naglestad

Turiddu : Roberto Alagna

Alfio : Roman Burdenko

Pagliacci

Tonio : Roman Burdenko

Beppe : Tristan Llyr Griffiths

Nedda : Aleksandra Kurzak

Canio : Roberto Alagna

Silvio : Alexey Lavrov

Orchestre et choeurs Opernhaus Zürich 

Daniele Rustioni

 

 

 

Revue de Presse

 

Der neue Merker - John Muelle (08/10/2016)

"Des sentiments véritables, des aigus sûrs, une grande expressivité, une maîtrise artistique inégalable"

 

 

"Ainsi qu’il est dit dans le prologue de Pagliacci : Ici il n'y a pas de larmes théâtrales feintes, mais des sentiments véritables. Et ce fut bien le cas lors de cette représentation des deux célèbres opéras. Roberto Alagna - qui chantait à nouveau les deux rôles de ténor - a atteint un tel degré de maîtrise de son art qu'il ne peut plus être surpassé que par lui-même. On ne peut que louer la voix du ténor lyrico-spinto où les accents lyriques se fondent dans le cœur noble, puissant et homogène de son timbre.

Des aigus émis avec beaucoup de sûreté, chantés en outre avec une grande expressivité, et soutenus avec aisance. Egalement son medium qui sonne magnifiquement barytonal, profite autant au rôle de Turiddu qu’à celui de Canio. |...] Là il n'est pas le fils qui se lamente auprès de sa mère, mais plutôt l’homme conscient de sa culpabilité et qui va a la mort avec fatalisme en affrontant Alfio en duel. Ici on nous montre aussi ce qui est décrit dans la nouvelle originelle : Turiddu serait sorti gagnant si Alfio ne lui avait pas lancé du sable dans les yeux. Turiddu aveuglé, Alfio peut porter le coup mortel. Etonnant aussi les "cascades" d'Alagna ! Au coup mortel dans „Cavalleria“, il roule par dessus une balustrade et dans „Pagliacci“ il fait la roue comme dans un numéro de cirque.

Toute la tragédie de l'amuseur de foire trahi par sa jeune épouse revêt dans la caractérisation d'Alagna des traits particulièrement poignants. Cette fois dans le rôle de Paillasse, il barbouille son visage de maquillage sombre à la façon d'Otello et met en exergue le lien qui unit Canio à Otello. Comme Otello, Canio doit sans cesse se contenir et se maîtriser. Comme Desdemone qui attise sans cesse sa colère avec ses belles paroles, telle est aussi Aleksandra Kurzak dans le rôle de Nedda, qui le pousse à bout en jouant la Colombine batifolante et badine. Ce n'est que lorsque Canio voit Nedda morte qu'il se réveille comme d'un état second et réalise ce qu'il a fait. Une phrase échappe d'un sanglot : "La commedia è finita!" – Aleksandra Kurzak a chanté excellemment, interprétant son aria magnifiquement, des coloratures aux accents dramatiques jusqu'aux aigus. [...] L'enthousiasme fut général et unanime – et c’est ce qui fait justement les grands soirs d'opéra!"

 

Der neue Merker - John Mueller (28/09/2016)

"Des chanteurs grandioses, maîtrise souveraine, technique sûre, une oeuvre d'art totale" 

 

 

"Roberto Alagna assurait les rôles de ténor des deux opéras, prouvant qu'il fait partie des plus grandes personnalités lyriques de nos jours. Sa carrière de chanteur dure depuis plus de 30 ans, mais ce qu'Alagna a perdu en légèreté et brillant, il l'a gagné en assurance, en maîtrise souveraine, en puissance/homogénéité de la voix. Pas une hésitation n'assombrit ses performances vocales, les aigus timbrés sont donnés en toute sécurité et sans vacillement. La note sûre et longuement tenue qu'il a entonnée dans "A ventitre ore" dans Pagliacci a provoqué l'étonnement enthousiaste du nombreux et jeune public.

 

Le Turiddu d'Alagna est interprété comme un "bel et robuste villageois" et dans le rôle de Pagliacci, il campe son personnage comme un comédien de foire brisé qui aime sa femme follement, puis lui porte le coup fatal dans un accès de frénésie. Son «La commedia è finita" n'est plus que balbutié, alors qu'il s'avance devant le corps gisant de sa Nedda : très émouvant. La réplique était dans les meilleures mains qui soient avec l'épouse d'Alagna, Aleksandra Kurzak. La chanteuse, qui nous avait déjà séduit en Gilda il y a quelques années, a mûri en évoluant vers un soprano lyrique avec une attaque dramatique. Tout comme son époux, elle peut compter sur une technique sûre, pour ensuite - comme on dit - simplement lâcher prise. Ensuite, chez elle comme chez Alagna, l'art de la voix et l'art de la représentation se mêlent et se combinent pour former un tout, une œuvre d'art totale. Sur le plan dramatique, tous deux s'engagent tout entier et sans aucune concession, et lorsqu'il s'agit d'un drame pur-sang, une soirée comme celle d'hier soir mérite d'être savourée."

Galerie



11/11/2016