Roberto Alagna

Roberto Alagna

CAVALLERIA RUSTICANA / PAGLIACCI - ARENA VERONA

L'OEUVRE

Cavalleria Rusticana

Opéra en un acte de Pietro Mascagni

livret de Giovanni Targioni- Tozzetti et Guido Menasci.  

inspiré d'une nouvelle de Giovanni Verga. 

Créé au Teatro Costanzi de Rome, le 17 mai 1890.  

 

Pagliacci 

Opéra italien en deux actes de Ruggero Leoncavallo

Livret de Ruggero Leoncavallo
créé au Teatro Dal Verne à Milan, le 21 mai 1892 
 

CALENDRIER

ARENA DI VERONA

Samedi 31 juillet 2021 *

Samedi 14 aout 2021

 

(*) Premiere fois à l'Arène de Vérone

 

 

DISTRIBUTION

CAVALLERIA RUSTICANA 

Roberto Alagna - Turiddu

Aleksandra Kurzak - Santuzza *

Ambrogio Maestri - Alfio

Elena Zilio - Lola

 

PAGLIACCI

Roberto Alagna - Canio

Aleksandra Kurzak - Nedda

Ambrogio Maestri - Tonio

Mario Cassi - Silvio

 

Orchestre et choeurs Arena di Verona

 

Direction musicale - Marco Armiliato 

 

 

REVUE DE PRESSE

Toute la Culture - Paul Fourier - 3 août 2021

Miracle des grands soirs enchantement à l'Arena di Verona 

 
Avec la distribution flamboyante de ce soir, on a atteint des sommets. Splendide spectacle, une de ces grandes soirées qui portent très haut la quintessence de l’opéra dramatique italien. TURIDDU puriste, vocalement, la clarté de la prononciation est parfaite. Le duo avec Santuzza - presque dérangeant tant le couple est en fusion et que les sentiments ambivalents d’amour et de haine sont là si bien mis en évidence - est d'anthologie. PAGLIACCIO suprême, Alagna rappelle sa filiation avec les grands Canio du passé, Caruso en tête. Son 'Vesti la giubba' magnifié est un condensé d'art brut qui laisse pantois. Conscient du moment d'exception, le public tentera en vain de lui arracher un bis. L’orchestre répond aux tentatives désespérées de Nedda / Kurzak et aux emportements somptueusement dramatiques de Canio dans un saisissant "No, Pagliaccio non son". Le tenor va crescendo, et se consume sur scène. On touche là au sublime. 
 
LIRE PLUS : « Avec la distribution flamboyante réunie ce soir et la direction de Marco Armiliato, on a atteint des sommets. [...] Dans CAVALLERIA RUSTICANA, en puriste, Roberto Alagna ouvre la représentation, en coulisses, par la cantate "Lola ca di latti la cammisa" en dialecte sicilien. Lorsqu’il réapparaît ensuite, c’est un homme pressé, sanguin, bien peu intéressé par cette Santuzza qui se dresse sur sa route. Vocalement, une fois de plus, la clarté de la prononciation est parfaite et doit être particulièrement appréciée par les Italiens présents. [...] Le duo entre Santuzza et Turiddu est presque dérangeant tant le couple est en fusion et que les sentiments ambivalents d’amour et de haine sont là si bien mis en évidence. Le "A te la male pasqua" prémonitoire que Kurzak lance à Alagna est l’aboutissement magnifique de ce duo d’anthologie qui saisit toute l’assistance. D’autant que le jeu est au diapason notamment lorsque ténor se retournant du haut des escaliers, semble percuté par cette menace… moment de réflexion du personnage qui perçoit la bascule qui va lui être funeste. [...] Son "Mamma, quel vino" est extrêmement émouvant [...] Le ténor fait une fois de plus la démonstration extraordinaire de ce mélange de force, de fragilité et d’humanité qu’il sait mener au plus haut, mélange qui n’appartient qu’à lui, maître qu’il est dans ce répertoire qui lui est cher, car il sait en faire émerger l’essence pour le magnifier. [...]
PAGLIACCO suprême - Après l’entracte, [...] on retrouve Alagna fanfaronnant dans son air d’entrée ("Une grande spettacolo"). Et le miracle se reproduit… Roberto Alagna rappelle là sa filiation avec les grands Pagliaccio du passé, Caruso en tête, en magnifiant le "Vesti la giubba" en un subtil dosage de déclamation triste et de vibrato contrôlé pour l’émotion. Ce condensé d’art brut laisse pantois et c’est en vain que le public, conscient du moment d’exception, tentera de lui arracher un bis. On sait que le ténor, par principe, n’en donne jamais. [...] Le ténor va crescendo, se consumant sur scène ; l’on touche là au sublime. Jouant d’abord l’indifférence feinte, Aleksandra Kurzak trouve alors les accents de désarroi puis se lâche dans un cri de défi saisissant, menant la tension à son comble lorsqu’Alagna, assassin de Nedda, conclut avec « La commedia e finita » dans un sanglot.
C’est ainsi que se termine l’une de ces grandes soirées qui portent très haut la quintessence de l’opéra dramatique italien, en un lieu fait pour recevoir tous les excès, même les plus beaux. Dans leur petite caravane, ces saltimbanques – si utiles, si nécessaires, si talentueux – sont arrivés et ils nous ont donné là, plus qu’un splendide spectacle. Dans une période singulière, ils nous ont offert le miracle d’un moment de ravissement voire même d’enchantement. »
 
 

La Verdad - Joaquin Gomez Gomez 

 

"L'ÉCLAT EXCEPTIONNEL DE ROBERTO ALAGNA. 'Il grande tenore' a fait vibrer le public de l'Arena Di Verona. Il a chanté Cavalleria et Pagliacci. Dans les deux cas, son chant était exemplaire et son interprétation était passionnante. Une Cavalleria monumentale. Un Pagliacci magistral, bouleversant par la puissance de son humanité"


(traduit de l'espagnol) : " Dans " Cavalleria ", sa sérénade d'ouverture (Siciliana) dégageait un parfum de passion, comme l'Etna en éruption près de Catane, sur ses contreforts, avec un accent presque magique sur toutes les voyelles, y compris le " u ", dont Kraus disait qu'il était le plus difficile à régler sur les résonateurs faciaux. Son duo avec Santuzza, interprété par son épouse bien-aimée Aleksandra Kurzak avec une grande emphase et une merveilleuse expression vocale, avait un débordement contrôlé.


Le point culminant a été son toast ('Viva il vino spumeggiante'). Il est monté sur la table lors de la célébration du dimanche de Pâques et sa voix a résonné d'en haut, atteignant tous les coins du vaste colisée. La luminosité des voyelles "i" et "e" s'inscrivait dans la lignée de Corelli, le phrasé avec legato incorporé me rappelait Bergonzi. C'était si excitant et débordant de grande fantaisie, comme s'il s'agissait d'un acte d'amour ; à tel point que même mon cœur s'est emballé en crescendo et que j'ai dû prendre du Sumial 40 mg en prévention des tachyarythmies, dont je souffre parfois. Puis son final, le fameux "Addio a la Mamma", avait l'éclat requis et ciselait aussi chaque phrase, avec l'expression vocale d'un fils qui dit au revoir à sa mère, parce qu'il sait qu'il va mourir. Une "Cavalleria" monumentale.
Que dire de "Pagliacci" : Son " ventrite ore " était anthologique, plaçant un si sur la voyelle " e ", pur, brillant, plein, prolongé, montrant un registre homogène, uniforme et harmonieux dans sa gamme vocale, dans un style à la Pertile, car le professeur de chant d'Alagna était l'élève de l'excellent ténor Aureliano Pertile, très admiré par Kraus pour sa grande technique de chant. Le "Vesti la giubba" d'Alagna a commencé avec un grand lyrisme au piano pour ensuite s'intensifier et enflammer le public. 
L'enthousiasme était tel que les spectateurs ont crié "encore, encore". Alagna, humblement et avec sa modestie personnelle, a persisté et a continué la scène. Nedda a été merveilleusement interprétée par Kurzak et son chant a offert une véritable masterclass dans son rôle, rappelant par certains aspects la célèbre Monserrat Caballé. Enfin, Roberto, dans son "Non ! Pagliaccio non son", a mis en jeu toute sa merveilleuse technique et la passion d'un homme libre avec une puissance écrasante. La puissance de son humanité. (...)
Roberto Alagna - un grand maître de l'histoire du chant lyrique, un homme, un artiste pour l'éternité. "

 

 

Ieri, Oggi, Domani Opéra -  Francesco Lodola

 

"THE LAST DIVO - THE RETURN. UNE JOIE. Vrai sur scène, grand comme interprète et comme chanteur, toujours la voix la plus belle et la plus lumineuse, une jeunesse infinie, la jeunesse d'un artiste qui, malgré une très longue expérience sur ses épaules, est là pour prendre le public par la main et l'entraîner dans l'enthousiasme" 


(traduit de l'italien) : " Peu de chanteurs ont la capacité d'être vrais sur scène.  Peu d'artistes savent comment créer instantanément la parole sur la scène, la rendre spontanée, comme si ces syllabes naissaient à ce moment précis sur leurs lèvres.  Peu, même parmi les grands, ont réussi à créer cela. C'est un don. Roberto Alagna possède ce don, et c'est pourquoi la deuxième représentation de son Turiddu et de son Canio à l'Arena di Verona (en remplaçant le ténor initialement prévu), est différente de la première, parce que de nouvelles réflexions émergent des deux interprétations kaléidoscopiques collectivement.  Jouir de cette grandeur comme interprète et comme chanteur (sa voix est toujours la plus belle et la plus lumineuse) est un bonheur. Il y a une jeunesse infinie, la jeunesse d'un artiste qui, malgré une très longue expérience sur ses épaules, est là pour prendre le public par la main et l'entraîner dans l'enthousiasme. 

 

 
 
 

 

GALERIE

 



23/11/2021