L'Oeuvre
Adriana Lecouvreur
Opera 4 quatre actes
Musique de Francesco Cilea
Livret de Arturo Colautti
d'après la pièce d'Eugène Scribe
"Adrienne Lecouvreur"(1849).
Créé au Teatro Lirico de Milan, le 6 novembre 1902
Calendrier
Forum Grimaldi
Dans le cadre de la fête nationale monégasque
samedi 19 novembre 2017
jeudi 23 novembre 2017
dimanche 26novembre 2017
Distribution
Adrienne Lecouvreur : Barbara Frittoli
La Princesse de Bouillon : Marianne Cornetti
Mademoiselle Jouvenot : Diletta Scandiuzzi
Mademoiselle Dangeville : Loriana Castellano
Maurizio comte de Saxe : Roberto Alagna
Michonnet : Alberto Mastromarino
Abbé de Chazeuil : Alessandro Spina
Orchestre et choeurs de l'Opéra de Monaco
Direction Musicale : Maurizio Benini
Mise en scène : Davide Livermore
Décors : Davide Livermore et Gio Forma
Costumes : Gianluca Falaschi
Chorégraphie : Eugénie Andrin
Nouvelle production
Coproduction avec l'Opéra de Saint Etienne et l'Opéra de Marseille
Revue de Presse
Nice Matin et Monaco Matin - André Peyregne - 19/11/2017
"Grandiose spectacle lyrique pour la fête nationale., extraordinaire représentation"
"La distribution est dominée par la présence de Roberto Alagna dans le rôle du beau jeune comte. [...] Un spectacle digne d'une très grande fête monégasque !"
"Les chanteurs sont tous de qualité internationale. En tête bien sûr la 'vedette' de cette extraordinaire représentation d'Adrienne Lecouvreur, Roberto Alagna, à la voix jeune et vaillante. Cette Lecouvreur est à couvrir d'éloges!"
Art Cote d'Azur - Caroline Boudet-Lefort - 19/11/2017
"Un spectacle époustouflant de beauté tant pour les yeux que pour les oreilles, une distribution haut de gamme, Roberto Alagna interprète lumineux à la voix d'or"
Roberto Alagna et Barbara Frittoli, couple resplendissant dans "Adriana Lecouvreur" à Monaco !
Pour la Fête Nationale de Monaco, le 19 novembre, un grand spectacle se devait d’être présenté à un public de choix. Pour cette circonstance, l’Opéra de Monte-Carlo a programmé « Adriana Lecouvreur » dans une mise en scène exceptionnelle et avec de prestigieux interprètes : le ténor Roberto Alagna partage la vedette avec la soprano Barbara Frittoli. Ils forment un couple resplendissant dans des décors opulents reproduisant les coulisses et la scène de la Comédie- Française.
Composé après « L’Arlésienne », « Adriana Lecouvreur » reste le plus célèbre des opéras de Francesco Cilea et fut salué, dès sa création, comme une grande réussite. Se passant en grande partie au Théâtre Français, l’intrigue est un chassé-croisé de relations amoureuses, de secrets d’alcôve, de rivalités, de jalousies... jusqu’à l’usage d’un poison dans un bouquet de fleurs afin d’éliminer la belle Adriana Lecouvreur. Servant d’inspiratrice aux librettistes, Eugène Scribe et Ernest Legouvé, cette illustre comédienne du Théâtre Français a réellement existé et sa mort soudaine, à l’âge de 37 ans, est toujours restée mystérieuse. Alors adulée telle une star, elle fut pourtant ensevelie dans un terrain vague. C’est grâce à Francesco Cilea, un modeste compositeur, qu’elle gagnera son éternité. L’oeuvre n’a jamais connu d’éclipse, faisant partie du répertoire des plus grandes cantatrices (et tragédiennes) du siècle dernier. La magie de l’écriture vocale, largement lyrique et pourtant délicate, s’amplifie de fulgurances qui rendent la musique inoubliable.
« Adrienne Lecouvreur » a été interprétée au théâtre par la grande Sarah Bernhardt. Afin de créer un parallèle avec ce mythe, Davide Livermore choisit de transposer la mise en scène à l’époque de la célèbre actrice et les costumes (signés Gianluca Falaschi) sont largement inspirés de la garde-robe de cette inoubliable comédienne. Certains personnages de moindre importance sont revêtus de tenues baroques et bariolés, joyeusement fantaisistes, qui donnent une tonalité très attractive au spectacle : un nain dans un rutilant costume et quelques choristes dans d’invraisemblables accoutrements pour circuler dans les coulisses du théâtre. Le fond et la forme convergent dans des espaces amovibles avec l’usage d’un plateau tournant ou circulant sur toute la longueur de la scène. Les artistes eux-mêmes n’ont pas à bouger, ils se déplacent malgré eux. « Adriana Lecouvreur » est programmé au Grimaldi Forum où l’espace scénique est plus grand qu’à l’Opéra Garnier de Monaco.
Sur la scène, un théâtre et ses coulisses où s’agitent, avant le lever de rideau, les comédiens qui houspillent de questions le régisseur complètement débordé, et cependant troublé par l’arrivée d’Adriana Lecouvreur dont il est amoureux. Mais avant de pouvoir le lui dire, elle-même exprime ses sentiments pour un autre et déclare n’être que la servante de l’art : « Io son l’umile ancella » Cet air, élégant et subtile, réapparaît tout au long de l’oeuvre comme le thème d’Adriana. Le bouquet de violettes que lui offre celui qu’elle aime va passer de main en main jusqu’à son rôle tragique de poison qui la tuera. Avant de les humer, croyant que les fleurs représentent l’amour éteint de celui qu’elle aime, elle chante « Poveri fiori »...
Dans cette trame d’une grande intensité dramatique, nul ne peut se plaindre de tant d’effluves romantiques, allant d’un harmonique soyeux à un capiteux vocal. Avec sa voix d’or, Roberto Alagna, est l’interprète lumineux de l’homme qu’Adriana aime et qui l’aime. Il clame cet amour d’une voix tranquille et assurée, qui laisse deviner la souplesse chatoyante de son chant. Dans le rôle-titre, la soprano Barbara Frittoli forme avec lui un couple resplendissant, tandis que la mezzo-soprano Marianne Cornetti interprète superbement sa rivale. Toute la distribution vocale se situe dans le haut de gamme. Dans la fosse, Maurizio Benini a insufflé à l’orchestre de Monte-Carlo le lyrisme et l’audace nécessaires à cette partition. Un intermède dansé ajoute encore un peu de magie à l’ensemble. Un spectacle époustouflant de beauté tant pour les yeux que pour les oreilles à découvrir ce jeudi 23 novembre à 20h et dimanche 26 à 15h !
musicologie.org - Jean-Luc Vannier - 26/11/2017
"Roberto Alagna submerge tout sur son passage. Aisance, envergure, fougue, épaisseur ... Somptueuse Adriana Lecouvreur"
"Le ténor, faudra-t-il s'en étonner, submerge tout sur son passage : du récent Carmen à Bastille en 2017 ou de la fougue amoureuse au Palais Princier en 2014 pour ne prendre que ces deux exemples éloignés l'un de l'autre en termes de registre vocal, Roberto Alagna donne avec son aisance coutumière dans ses forte soutenus et justes de ton, toute l'envergure, la fougue et l'épaisseur au personnage de Maurice, Comte de Saxe."
Gliamicidellamusica.net - Simone Tomei - 26/11/2017
"Beaucoup de style, voix claire et lumineuse, touches nuancées, excellente montée aux aigus, virtuosité et talent d'acteur d'un grand interprète"
EXTRAIT (traduit de l'Italien) : " Roberto Alagna dans le rôle de Maurizio a su traduire avec beaucoup de style le tendre amant partagé entre son devoir d’État et les élans de son âme ; La voix est claire, sonore et lumineuse, parée d'un phrasé toujours adéquat et élégant ; la montée aux aigus est excellemment exécutée avec une remarquable interprétation de l'aria du premier acte "La dolcissima effigie sorridente" qui révèle toute une palette de couleurs à travers laquelle, par touches nuancées, il brosse superbement les traits plus véhéments, mais toujours raffinés et sensuels, de son personnage. "L'anima ho stanca" emmène notre protagoniste dans une atmosphère plus dramatique où les couleurs pastel cèdent la place à une tonalité plus sombre et noire, peignant avec une force dramatique idéale la déchirure du personnage, avec toute la virtuosité et le talent d'acteur d'un grand interprète. "
Interview
Nice Matin - Cédric Vérany - 18-11-2017
Roberto Alagna avant son opéra à Monaco : "Ma volonté est de satisfaire les gens"
❝ Roberto Alagna est la pièce maîtresse du casting de l’opéra "Adriana Lecouvreur" qui sera donné dimanche 19 novembre à l' Opéra de Monte-Carlo en clôture de la Fête nationale. Le ténor endosse pour la 2eme fois de sa carrière le rôle du Comte de Saxe dans l’œuvre de Francesco Cilea. Au bout du fil, il confie, d’une voix chantante "se lever toujours de bonne humeur". Entre deux séances de répétitions, il nous accorde quelques minutes pour parler de son retour en Principauté. Cinq ans qu’il n’avait plus pris part à une production de l’Opéra de Monte-Carlo. Un projet qui ravit Roberto Alagna, content de reprendre ce rôle parmi ses préférés dans ceux qui constellent trois décennies de carrière qui l’ont mené au statut de star lyrique internationale.❞
EXTRAITS :
►"C’est toujours intéressant d’interpréter un personnage historique, même si l’auteur en a fait un héros plus romantique peut-être que la réalité. Il y a une dualité chez le comte de Saxe, prince déchu, qui entre dans un jeu politique pour reconquérir son trône. Et l’amour qu’il porte à la comédienne Adriana Lecouvreur… C’est une œuvre magnifique, complète et la musique est très belle. Je dois dire que c’est un plaisir de reprendre ce rôle car je l’ai attendu longtemps dans ma carrière et j’ai eu quelques rendez-vous ratés. Ce qui est drôle c’est qu’on m’a proposé de le jouer à Vienne, à la même période cette année, mais j’avais déjà signé pour Monte-Carlo. "
►"Monte-Carlo est un endroit que j’adore. Le dernier opéra que j’ai joué ici c’est Cyrano, mais je suis revenu plusieurs fois chanter à Monaco d’autres registres. Je suis content de revenir, cette fois-ci, avec un opéra. Et j’ai hâte de retrouver le public! (rires). C’est toujours frustrant de chanter devant la salle vide pendant les répétitions. J’imagine que l’on devrait davantage ouvrir les répétitions, ou pourquoi pas les diffuser en streaming. Le public verrait la masse de travail qui se cache derrière la préparation d’un rôle. Certains artistes trouvent ça difficile de répéter devant une salle pleine, personnellement, je trouve que le public apporte une adrénaline intéressante."
►"Ma volonté est de satisfaire les gens maintenant qui m’écoutent. Je vis le moment présent. C’est une philosophie que j’applique tous les jours car j’ai la sensation qu’on oublie la magie de l’instant présent. Je l’ai dit à ma fille Ornella, quand elle était toute petite, profite de ce jour, car il ne reviendra plus".
►"Projets à venir ? Des idées, j’en ai plein qui me trottent dans la tête. Mais c’est compliqué de jongler avec les plannings qui sont signés cinq ans à l’avance. Mon prochain sera en duo avec mon épouse, Aleksandra Kurzak, autour de grands airs d’opéra. Parmi les rôles d’opéra, j’aimerais un jour être choisi pour Fedora. Ça ne date pas d’hier, j’ai acheté la partition en 1988, alors que je faisais le concours Pavarotti. Ceci dit j’ai été très privilégié, je crois avoir eu beaucoup de chance au cours de ma carrière."
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